Partager:
Ce 8 mars, toutes les femmes du pays sont appelées à se croiser les bras (ne pas faire les tâches ménagères, ne pas faire à manger, ne pas faire les courses,...). Les hommes sont invités à soutenir le mouvement en assumant le boulot de leurs collègues, les tâches gérées par les femmes et en se mettant en retrait.
Protester contre les inégalités et les injustices
Les femmes sont appelées à faire le plus de bruit possible à 14h00 pour se faire remarquer. Le mot d'ordre: si les femmes s'arrêtent, le monde s'arrête. Le but est de protester contre les inégalités et injustices que les femmes subissent au quotidien. De nombreux secteurs très féminisés seront mobilisés, notamment, les titres-services, le nettoyage, la grande distribution, et le secteur des soins... C'est la première fois que le mouvement est organisé en Belgique.
Tiphaine a 30 ans et est chargée de production dans le domaine culturel. Elle vit avec son compagnon depuis plusieurs années. Des choses du quotidien l’interpellent. "J’ai réalisé que le temps de parole autour d’un repas familial était en grande majorité laissé aux hommes. J’ai réalisé aussi que j’utilisais des stratégies dans la rue. Quand il y a un groupe qui m’inquiète, je suis obligée de changer de trottoir", pointe Tiphaine.
"La solidarité des femmes dans le combat féministe, c’est quelque chose qui manque"
La travailleuse a donc décidé de faire grève. Elle ne se rendra pas à son boulot cet après-midi. Une action qu’elle compte prolonger chez elle.
"Je fais également la grève des tâches ménagères. Ma sœur va arriver avec ses deux enfants et j’ai déjà prévenu mon compagnon que ce sera lui qui devra changer les couches. Je ne rangerai pas mon bol dans le lave-vaisselle."
Tiphaine sera à 17h au départ de la gare centrale et marchera pour les droits des femmes. Elle veut marquer le coup. "Cela fait des années que je suis une féministe du quotidien, individuelle, et là pour la première fois, j’ai l’impression de pouvoir me mettre dans un groupe et de parler d’une seule voix. La solidarité des femmes dans le combat féministe, c’est quelque chose qui manque et j’ai envie d’être là", conclut Tiphaine.