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Ces derniers jours, de nombreuses informations contradictoires ont fait surface quant au double droit passerelle pour les indépendants belges, relatant notamment qu'il serait suspendu. L'inquiétude des indépendants était légitime mais Denis Ducarme a souhaité les rassurer ce matin, au micro de Bel RTL.
"Le double droit passerelle est prolongé jusqu'au mois de février minimum", assure Denis Ducarme. "Il s'agirait même que cette mesure soit prolongée par ailleurs. Il y a des indépendants totalement à l'arrêt et on ne sait même pas s'ils vont rouvrir, comme l'Horeca par exemple."
Les indépendants peuvent dont dormir plus sereinement puisque cette prolongation est bel est bien confirmée et concerne même les établissement toujours ouverts en "click & collect".
Des mesures pas assez globales
"Le gouvernement fédéral doit avoir une réponse plus globale", estime le député. "Comme le moratoire sur les crédits par exemple, par rapport à la prolongation prévue jusqu'en mars. Il y a des manquements aussi par rapport aux assurances: un certain nombre d'entre elles continue de facturer des biens pourtant immobilisés par la fermeture", détaille-t-il.
Selon Denis Ducarme, le gouvernement fédéral devrait intervenir dans ces situations particulières pour permettre aux indépendants de sortir de cette crise.
"On a un accord avec les banques, il faut faire un accord avec les assurances aussi. Le mouvement réformateur souhaite que le ministre Dermagne aille plus loin et s'engage davantage sur ce type de dossiers"
Denis Ducarme déplore aussi "l'inaction" du gouvernement pour le 4e trimestre et des aides aux salariés. Il dénonce des mesures contradictoires.
"Et alors même que les indépendants sont à genoux, des amendes TVA ont été adressées! Cela peut représenter jusqu'à plusieurs milliers d'euros... Si c'est pour reprendre ailleurs ce que l'on donne avec le droit passerelle, ça n'a pas de sens!"
"Il faut protéger et soutenir davantage les indépendants"
L'Etat fédéral a débloqué 17 milliards d'euros d'aides, les régions 6 milliards de plus. Au total, 38 mesures d'aides ont été mises en place afin d'aider les travailleurs les plus touchés par la pandémie et les mesures sanitaires actuelles.
Pour Denis Ducarme, maintenir le double droit passerelle pour les indépendants est essentiel. "Ceux qui alimentent la sécurité sociale, ce sont en grande partie les indépendants et les PME. S'il y a moins d'indépendants, d'entreprise, et si de manière générale, il y a trop de faillite, c'est tout le monde qui va être perdant!"
"Il s'agit de sauver des indépendants qui pourront continuer de payer pour la solidarité, payer pour notre système collectif. On sera doublement perdants si on a des indépendants en faillite", explique Denis Ducarme.
Les chiffres de l'épidémie repartent à la hausse, tout le monde craint une 3e vague et des mesures plus lourdes. Qu'en est-il pour les métiers de contact?
"Je ne veux plus que les coiffeurs et métiers de contact attendent! Il faut protéger et soutenir davantage les indépendants", affirme Denis Ducarme.
"Il y a une exigence sanitaire et on se doit de la respecter, il faut protéger la santé des gens. Mais il y aussi une exigence économique! Et derrière ce terme, il y a des femmes et des hommes qui travaillent."
"Et puis il y a une exigence psychologique aussi, les gens n'en peuvent plus. Il faut s'arranger tout en respectant les exigences sanitaires pour libérer un minimum notre société. Les gens en ont besoin !"
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