Partager:
Lors de la conférence du centre de crise ce lundi matin, Yves Van Laethem, le porte-parole interfédéral pour le coronavirus, a été interrogé sur la capacité hospitalière dont dispose notre pays pour lutter contre la pandémie.
"Dans le cadre de la pandémie covid-19, on peut distinguer quatre phases différentes au niveau des hôpitaux", a-t-il indiqué.
Il a poursuivi : "Une phase de base, si on peut dire, le virus étant présent, dans laquelle 1.200 lits normaux sont prévus pour les patients covid-19 positifs et 300 lits de réanimation. Ceci laisse alors de l’ordre d’à peu près 1.200 lits de soins intensifs pour d’autres pathologies, puisque l’activité des hôpitaux continue normalement".
Le scientifique a ensuite distingué : "Si l’infection progresse, on va ainsi avoir différentes phases avec une deuxième, une troisième et une quatrième phase. Cette 4ème phase, la phase la plus élevée, nous fait retrouver le type de capacité que nous avions en mars et en avril avec potentiellement 8.000 lits normaux d’hospitalisation et 2.000 lits de soins intensifs réservés à ces patients".
"Entre ces première et quatrième phase, il faut bien sûr comprendre que les hôpitaux devront alors réorienter leur activité, diminuer l’activité normale de manière à réaffecter du personnel à ces lits covid qu’on sait être particulièrement consommateurs de personnel, parce qu’il y a des précautions supplémentaires à prendre. Il y aura aussi des phases de redistribution des patients de manière à ce qu’il n’y ait pas trop de concentrations à certains endroits. Dans le contexte actuel, il y a 135 lits de soins intensifs qui sont occupés, avec une occupation proportionnelle plus importante sur Bruxelles, où il y a une petite quarantaine de lits qui sont effectivement occupés et donc c‘est dans ce contexte qu’il faut commencer maintenant à prévoir une éventuelle évolution à ce niveau-là", a conclu Yves Van Laethem.