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Le personnel médical respire un peu mieux depuis quelques jours. Il y a une semaine, les hôpitaux sont passés en phase 2B. Le personnel connaît les rouages du Covid-19 et a très rapidement libéré de la place pour accueillir de nouveaux patients. Ici, à Libramont, ils sont encore 56 dont 11 aux soins intensifs. "Au niveau de l'unité des urgences, on a créé une possibilité pour accueillir des patients instables durant 24 à 48h, le temps de trouver une solution", indique Nicolas Frusch, pneumologue du groupe "Vivalia".
Pour éviter ou retarder le plus possible la saturation, de nombreux hôpitaux ont aussi transféré des patients en Flandre, essentiellement depuis Bruxelles et Liège. Avec respectivement 200 et 300 personnes transférées, le groupe Vivalia a également opté pour cette solution. "On n'a plus eu la possibilité d'effectuer des transferts au sein de notre province donc nous avons dû réaliser des transferts hors province. Grâce à l'intervention des centrales 112 et de Liège, on a pu organiser ces transferts vers la Flandre et même l'un ou l'autre vers l'Allemagne", éclaire Pierre-Yves Machurot, directeur médical.
On doit mobiliser du personnel qui n'a pas l'habitude
Avec 1469 lits toujours occupés en Belgique, la situation reste tendue. Certains hôpitaux frôlent la saturation tandis que d'autres l'ont déjà atteinte. Les infirmiers tournent à plein régime dans les espaces libérés pour accueillir les nouveaux patients contaminés. "On doit mobiliser du personnel qui n'a pas l'habitude et qui n'a pas le profil dans les soins intensifs et urgences. Ces personnes sont confrontées à des prises en charge qui sont beaucoup plus aiguës et complexe sans avoir eu la formation adéquate", souligne Bénédicte Leroy, directrice des soins infirmiers.
Si beaucoup de responsables médicaux reconnaissent avoir atteint un plateau la semaine dernière, tous savent que la lutte est encore longue avant que ces lits supplémentaires ne soient plus occupés.
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