Partager:
"Après une période difficile au printemps avec peu de contacts sociaux et familiaux, tout le monde se réjouissait de passer un été sans souci, déclare Antoine Iseux, le porte-parole du centre de crise. Mais nous avons dû constater un début de reprise de l'épidémie qui nécessitait de notre part d'agir pour éviter que les courbes ne s'emballent. À côté des contrariétés, des changements d'emploi du temps, de l'impact financier également, l'évolution de cette épidémie, les mesures qui étaient nécessaires ont également un impact mental pour la population, un coût psychologique."
Le coronavirus prend une place importante dans le quotidien des Belges et dans leurs échanges quotidiens. "Certains ont l'impression que cette situation est sans fin", explique Antoine Iseux. Des émotions fortes peuvent naître chez ces personnes, notamment "frustration, abattement, peur, stress, colère". "Et c'est normal. Mais ce qu'il faut éviter, c'est que ces émotions fortes soient plus que passagères et prennent le pas sur notre fonctionnement quotidien."
Les conseils du centre de crise
Selon le centre de crise, il est donc important d'être attentif à notre santé mentale, "que ce soit pour nous ou pour nos proches". Voici les conseils donnés par le centre de crise:
- "Reconnaissez, prenez en compte de vos sentiments et osez en parler avec votre famille et vos amis. Il y a aussi diverses associations, des services, qui offrent une oreille attentive." Vous retrouvez ici une liste dressée par le centre de crise.
- "Ne vous noyez pas dans l'information qui circule. Cette surcharge informationnelle n'aide pas à y voir clair et à prendre le recul nécessaire. Choisissez des moments, consultez seulement certaines sources, sérieuses évidemment."
- "Restez en contact avec vos amis, votre famille, au sein de la bulle de contacts restreints. Vous pouvez aussi voir d'autres personnes en respectant les règles d'or. Et puis, il y a bien sûr le téléphone, la vidéoconférence. On doit continuer à avoir des contacts entre nous, ne nous isolons pas. Si on remarque que l'un de nos proches pourrait être dans une situation où il s'isole, prenons contact avec lui pour voir comment il se sent."
- "N'oubliez pas de prendre du temps, de vous relaxer, de manière saine évidemment. Profitons par exemple des journées qui viennent pour mettre le nez dehors."
Le centre de crise rappelle également qu'il est important de ne pas faire de pont entre les bulles de contacts restreints. Il ne faut donc pas hésiter à refuser une invitation pour un éventuel barbecue ce week-end avec des gens qui ne feraient pas partie de votre bulle. "Vous n'êtes pas un rabat-joie ou un asocial en faisant cela. Vous êtes simplement responsable, vous tenez compte de la protection de votre santé, de celle de vos proches, de vos amis."