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De quoi le secteur du tourisme a-t-il besoin pour pouvoir revivre ? Tout simplement de règles strictes, claires, surtout au niveau européen et surtout pour les clients puisque ceux-ci désertent toujours les agences de voyage. Normalement, septembre reste un mois avec de fortes réservations, comme juillet et comme août. Et les clients, cette année, ce sont des Belges qui avaient réservé leurs vacances durant le confinement mais qui ont été annulés. Ils reportent donc leurs vacances à septembre ou octobre. Et donc forcément, il n'y a dès lors pas de chiffre d'affaires supplémentaire.
"Actuellement, nous avons besoin de stabilité et la catastrophe pour nous, c'est vraiment les codes couleurs qui peuvent changer toutes les semaines, tous les mercredis. Donc, on peut très bien aujourd'hui faire une réservation pour un départ dimanche et demain, devoir l'annuler parce que le code couleur du pays ou de la région a changé", explique Christian Delange, administrateur-délégué des voyages Del Tour.
Que faut-il faire ?
"Il faudrait pouvoir harmoniser le système au niveau européen, ce serait déjà plus facile. Et surtout pouvoir avoir un système qui permette de se projeter un peu plus sur le long terme... Qu'ils ne changent pas tout le temps les règles de façon à ce que le client lui puisse se projeter et réserver pour des voyages plus lointains", ajoute-t-il. "Il y en a déjà mais c'est vrai que la plupart ont peur, vu le climat anxiogène qu'il y a pour le moment. Les gens ne se projettent pas et ne réservent pas pour le moment. Donc, c'est vrai que c'est une grosse saison de réservation : on devrait avoir beaucoup de réservations pour l'hiver et le printemps. Et force est de constater que les agences restent vides".
Actuellement, environ 6% des pays du monde sont encore accessibles aux voyages et sous restrictions.