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Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dimanche à Bruxelles à l'initiative du collectif citoyen "Trop is te veel". Elles dénonçaient les prix élevés de l'énergie et la part croissante de la population vivant dans la pauvreté. Le collectif demande des mesures afin que la classe moyenne ne se retrouve pas à son tour dans la précarité.
C'est la première fois que "Trop is te veel" mène une telle action. Le collectif était soutenu par les syndicats socialiste (FGTB-SETCa) et chrétien (CNE), par Hart boven Hard, Extinction Rebellion et le parti PVDA/PTB.
Les organisateurs ont recensé un millier de manifestants alors que la police évoque 700 personnes. Parmi les slogans, les participants avaient notamment écrit "Tout augmente sauf nos salaires", "Gelez les prix, mais pas les gens", "Des services publics forts pour notre bien-être".
Des bénéfices scandaleux sont engrangés et on reste dans le froid
Le collectif accepte difficilement que de plus en plus de gens qui travaillent, ou qui ont travaillé et sont pensionnés aujourd'hui, s'adressent aux banques alimentaires. Il voit un nombre croissant d'enfants aller à l'école avec une boîte à tartines vide. Les kots étudiants deviennent impayables en raison de la flambée des factures énergétiques. Ces mêmes factures contraignent théâtres et autres institutions culturelles à annuler leurs représentations, énumère-t-il. "La seule voie possible est d'y aller ensemble car ensemble, nous serons toujours plus forts que le grand capital. Des bénéfices scandaleux sont engrangés et on reste dans le froid", commente la chanteuse Charissa Parassiadis, cofondatrice de "Trop is te veel". "Ma voisine a travaillé pendant 40 ans, mais elle n'ose pas allumer son chauffage. Qu'est-ce que vous dites de cela? Je pensais que l'État et les parlementaires étaient là pour défendre nos intérêts et pas ceux des grands capitalistes".
Le collectif lance plusieurs pistes pour sortir de cette situation. Il demande de réduire les prix du gaz et de l'électricité pour les familles, les écoles, les institutions culturelles et les commerçants. Les surprofits des entreprises énergétiques doivent être taxés, avance-t-il. "L'État doit mettre la main sur le secteur de l'énergie et les super riches doivent plus contribuer", selon les manifestants.