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Le problème des violences conjugales s’invite quasi quotidiennement dans l’actualité ces derniers jours. Dans la commune de Courcelles ce matin, une ancienne victime est venue sensibiliser le personnel et les policiers. Comment accueillir les victimes qui poussent la porte d’un commissariat ?
Betty Batoul est venue témoigner de son lourd passé de femme battue à la maison communale de Courcelles. Dès l’introduction, elle a donné le ton de son intervention: "J’ai décidé de mettre fin à la relation et c’est là que j’ai pris les premières baffes", a expliqué celle qui est devenue la présidente de l’Asbl Succès. "C’est toujours revenir sur des périodes un peu compliquées mais d’un autre côté, il faut y aller, les gens doivent savoir qui je suis."
"Les gens doivent savoir"
Victime de coups, d’insultes et de menaces pendant des années, Betty retournait chaque fois dans ce qu’elle appelle la gueule du loup : "Je suis partie neuf fois, je suis revenue huit fois. Donc chaque fois, c’était : il va se calmer, il n’était pas bien, c’était de ma faute, cela va s’arranger. Puis quand on a eu un enfant ensemble : je ne peux pas priver mon enfant de son père… "
Des policiers, des agents de la paix et le personnel communal sont là pour apprendre les bons mots, les bons gestes face à une victime. "Mon but est d’apprendre à être plus à l’écoute des personnes pour détecter justement ces petites choses… Quand les personnes n’osent pas venir en parler", confirme Julie Hansenne, éducatrice spécialisée au CPAS de Courcelles.
"Apprendre à être à l'écoute"
"Elle peut mieux aider et être plus à l’écoute des gens puisqu’elle est passée par là et je vois l’impact qu’elle a sur les personnes victimes de violences, elle soulève vraiment des personnes à terre", souligne Marie Xidonas, chef de projet du Plan de cohésion sociale à Courcelles.