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Actions de désobéissance civile contre TotalEnergies: pourquoi les activistes durcissent le ton ?

  • Lorie, activiste pour le climat, nous explique son combat: "Je défend un avenir plus juste pour tout le monde"

  • Actions de désobéissance civile contre TotalEnergies: "L''urgence est telle qu''on doit explorer tous les modes d''action pour faire bouger les choses"

 
 
 

Plus d'une centaine de citoyens et citoyennes membres de Code Rouge ont débordé le dispositif policier mis en place devant le dépôt de TotalEnergies à Wandre, en province de Liège, et se sont enchainés aux grilles d'entrée et de sortie afin de bloquer le site, annonce samedi matin la coalition citoyenne.

Plus tôt dans la journée, plusieurs centaines d'autres militants se sont déployés autour du site de l'entreprise française situé à Feluy, dans le Hainaut, afin de paralyser son activité. Au total, un millier de personnes participent à cette action visant à dénoncer la responsabilité de l'industrie des énergies fossiles dans la crise climatique et sociale et d'exiger la sortie des énergies fossiles.

Pourquoi les activistes durcissent le ton ? Pour répondre à cette question nous avons rencontré Laurie et Chloé, deux activistes qui participent à ces actions ce week-end.

Laurie 27 ans, ingénieure civile de formation spécialisée dans les énergies renouvelables, est activiste notamment sur les réseaux sociaux et sur le terrain. Elle participe à des manifestations et actions en lien avec la justice climatique sociale.

"Aujourd’hui, je défends un avenir plus juste pour tout le monde, pour l’environnement et pour les personnes. Je défends aussi surtout un avenir pour ma génération et celles à venir, qui est actuellement compromis sérieusement par les industries fossiles. Pourquoi participer à de la désobéissance civile ? Car c’est un autre vecteur", répond-elle. "Il y a les manifestations légales, les actions digitales,… Tout ça fonctionne bien, cela met le sujet sur la table, dans les médias,… Il y a eu un greendeal au niveau européen. Plus personne n’ignore le sujet environnement et justice climatique et sociale. Néanmoins, on a besoin de mesures ambitieuses et concrètes. Si on continue comme on le fait actuellement, ce serait désastreux pour notre avenir. C’est ce qu’on défend actuellement, assurer l’avenir le plus décent possible."

Elle poursuit: "Il est donc temps de passer la 2e en bloquant le site de TotalEnergies à Feluy car l’urgence est toujours là. Je ne dis pas qu’on va réussir à obtenir immédiatement un résultat avec la désobéissance civile, mais c’est un levier qui est exploré en Europe et qui semble très bien fonctionner."

Chloé, 29 ans, activiste pour la justice sociale et écologique, participe également à des actions de désobéissance civile car "l’urgence est telle qu’on doit explorer tous les modes d’action pour essayer de faire changer les choses. On voit que les industries d’énergie fossile ainsi que les politiques prennent des mesures qui ne sont absolument pas suffisantes compte tenu de la situation. Quand on regarde les changements sociaux dans l’histoire, on se rend compte que beaucoup ont été précédé par des actions de désobéissance civile."

Et de conclure: "Les manifestations regroupant des milliers de personne ont eu un impact car elles ont permis d’avancer la conversation et le débat sur la question du climat. Le problème est que les mesures jusqu’à présent ne sont pas suffisantes compte tenu de l’accélération et de l’urgence de la situation. La désobéissance civile est un moyen complémentaire avec les marches. Nous allons donc perturber les infrastructures des entreprises d’énergie fossile." 

 


 

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