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Attention, si vous êtes hospitalisé ou si vous devez rendre visite à quelqu'un. Évitez de vous frotter aux rideaux de séparation dans les chambres. Comme beaucoup d'autres biens à l'hôpital, ce sont des nids à bactéries.
Les rideaux qui séparent les lits des malades dans de nombreux hôpitaux sont censés protéger leur intimité, mais ils pourraient bien menacer leur santé : ils sont souvent porteurs de bactéries résistantes qui peuvent ensuite contaminer les patients, selon une étude américaine.
Lavés tous les 6 mois
Nos hôpitaux sont contaminés comme tous les autres lieux publics. Les rideaux de séparation de chambres ne font pas exception. Au CHU de Charleroi, ils sont en tissu et sont lavés en machine tous les six mois. Ils sont également changés dès qu'ils sont souillés ou après le passage d'un malade à l'isolement.
"Les germes que l'on retrouve sont ceux qui sont transportés par les mains des patients. Ce sont des germes entériques ou cutanés. Le patient a des plaies, se gratte et va déposer ses germes sur les rideaux. Le personnel véhicule les germes parfois d'une chambre à l'autre", éclaire Jean Janiczek, infirmier en charge de l'hygiène hospitalière au CHU de Charleroi.
Des rideaux nouvelle génération
À l'hôpital André Vesale, les rideaux nouvelle-génération ont fait leur apparition dans plusieurs unités tels que les soins intensifs, les blocs opératoires ou les urgences. Ces tentures sont traitées anti-bactéries. Chaque pièce est munie d'une date d'installation. Elles sont jetées tous les 6 mois.
"Le textile est lavable. Si une tâche apparaît, on peut quand même le désinfecter. La barrière anti-bactérienne reste efficace pendant 6 mois. Ça reste un véritable avantage de travailler avec ce type de séparation de lits", explique Véronique Schamroth, infirmière en charge de l'hygiène à l'hôpital Vesale. Au-delà du choix des rideaux et de leur entretien, l'hygiène des mains est la première sécurité à l'hôpital.