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Une trentaine de femmes ont manifesté ce matin devant le Palais d’Egmont, lieu où se tient le Conseil National de sécurité. Ces manifestantes demandent que la loi élargissant les conditions de l’avortement soit votée demain en séance plénière de la Chambre. Elles refusent que l’étude du texte fasse l’objet de "marchandage politique", disent-elles. La proposition sur la table divise les partis appelés à négocier la formation d’un gouvernement.
Justine est l’une des initiatrices de l’action "Servantes écarlates" (cela fait référence au roman de science-fiction et à la série du même nom dépeignant un futur où la religion domine la politique et où les femmes sont asservies). Elle explique pourquoi c’est important pour elle que ce vote ait lieu : "Cela fait neuf mois que les textes sont sur la table, cela fait 30 ans qu’on attend une réelle dépénalisation de l’avortement et donc là on voit que dans des négociations, on discute de ne pas mettre l’IVG sur la table juste pour pouvoir créer un gouvernement, ce qui n’est pas vraiment le bon jeu".
"Demain, il y a normalement le vote en séance plénière de la proposition IVG, sauf qu’on a appris qu’il y avait des négociations politiques autour de cette loi et que le vote de la loi serait reporté à la rentrée, donc c’est pour manifester contre ce marchandage politique des droits des femmes. On n’est pas du tout d’accord. C’est enfin une loi qui respecte et protège les femmes, on veut qu’elle soit votée", a indiqué Diane, l’autre initiatrice de l’action.