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Dans quelques semaines, le procès des attentats de Bruxelles s'ouvrira. Une audience introductive est prévue le 12 septembre prochain, mais la cour d'assises siégera au complet dès le 10 octobre. Le procès se tiendra dans les anciens bâtiments de l'OTAN, à Evere.
Dans le cadre de ce procès, le dispositif de sécurité prévu pour les accusés fait déjà débat. Il s'agit de boxes individuels, entourés d'une paroi en verre blindé, perforée à l'avant pour permettre les échanges de documents avec les avocats. Si ce système rassure certaines parties civiles, pour les avocats des accusés, cela est jugé inhumain et impraticable. "Quand vous mettez des accusés dans des boxes comme des bêtes sauvages prêtes à vous sauter au cou, vous violez la présomption d'innocence. Ces boxes vont empêcher toute spontanéité au niveau des réactions", s'insurge Jonathan De Taye, avocat de la défense.
Le débat s'articule donc depuis plusieurs mois entre les autorités impliquées dans ce procès. Les responsables de la cour d'assises et les émissaires du parquet fédéral, la police, le barreau de Bruxelles et le SPF Justice doivent trouver un compromis. Si les différents acteurs ne tombent pas d'accord, ce dispositif pourrait être maintenu. "Le postulat de base a été l'extrême dangerosité des accusés et le nombre de policiers qu'il fallait mobiliser qui ont conduit au choix de la conception de celui-ci", explique Luc Hennart, porte-parole de la cours d'appel dans le cadre du procès.
Ces boxes ont déjà été testés lors des audiences du procès du volet belge des attentats de Paris, en mai et juin dernier. Le tout, pour l'avocat de la partie civile, est de trouver un équilibre. "Que les accusés puissent librement et confidentiellement discuter avec leurs avocats, et d'autre part pour que les victimes qui sont entendues par la cour d'assises puissent témoigner dans des conditions acceptables", souligne Adrien Masset.