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L'automne dernier, le gouvernement fédéral avait confirmé l'arrêt progressif entre 2022 et 2025 des sept réacteurs du royaume, répartis dans les deux centrales de Doel et de Tihange. Celui-ci se réserve toutefois la possibilité de retarder l'arrêt des 2 réacteurs les moins âgés s'il apparait, fin 2021, que la sécurité d'approvisionnement électrique du pays n'est pas assurée. Tinne Van der Straeten, ministre de l'Energie au gouvernement fédéral, était ce matin l'invitée de Fabrice Grosfilley au micro de Bel RTL. Elle précise: "Ce qui est sûr c'est que 5 des 7 réacteurs vont fermer. Ils sont vieux, il y a des fissures. Aucun parti politique, ni l'opérateur ne demande leur prolongation de vie. Pour les deux autres, on verra en novembre de cette année."
C'est l'artère de notre vie économique
Avec la fermeture de ces réacteurs, la question que se pose de nombreuses personnes est celle liée au coût. Le consommateur va-t-il payer plus ? "Normalement, non", explique la ministre. En tant que gouvernement, on a pris l'engagement que le coût sera compensé avec le budget de l'État. C'est un investissement dans notre sécurité d'approvisionnement. (…) C'est l'artère de notre vie économique, on ne peut pas prendre de risques. On ne va pas prendre de risques avec notre sécurité d'approvisionnement. Si jamais, il y a un problème, si jamais il y a un risque, on va prendre d'autres mesures."
Cette nuit, La Chambre a approuvé en séance plénière un projet de loi de la ministre de l'Energie, Tinne Van der Straeten, qui adapte le Mécanisme de rémunération de capacité (CRM) approuvé sous la législature précédente. Il prend notamment en compte une résolution votée cet été à une large majorité. Le CRM organise un système d'enchères de capacité de production d'électricité en vue de la sortie du nucléaire en 2025. La première d'entre elles est attendue au mois d'octobre. D'ici là, la Commission européenne se sera en principe prononcée sur la compatibilité du CRM avec les règles en matière d'aides d'Etat.