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Ceux qui ont des difficultés à rembourser un crédit à la consommation (donc pas un crédit hypothécaire, qui bénéficie déjà de conditions de report) peuvent souffler. Une disposition prévoit que le prêteur peut, à la demande de l'emprunteur, accorder un report de paiement pour une période maximale de trois mois, renouvelable une fois pour trois mois supplémentaires.
Le texte fixe certaines conditions pour accéder à la mesure. Ainsi, au moins un des emprunteurs du ménage doit subir une perte de revenu en raison de la crise liée au coronavirus, peu importe l'identité de la personne qui a contracté le crédit. En outre, l'emprunteur ne doit pas avoir été déclaré en défaut de paiement au 1er avril 2020. Si au moment de la demande, l'emprunteur dispose de plus de 25.000 euros d'économies, le prêteur n'est plus obligé d'accorder une prolongation.
Si le demandeur se trouve dans les conditions, le prêteur est dans l'obligation d'octroyer le report du remboursement. À l'origine, deux propositions de loi avaient été déposées, l'une par Christophe Lacroix (PS), l'autre par Leen Dierick (CD&V). Un accord était intervenu la semaine dernière pour ne voter qu'un seul texte.
La proposition de loi doit encore être approuvée en séance plénière le 14 mai prochain. L'entrée en vigueur reste toutefois bien prévue au 1er mai. "C'est une belle victoire car il n'a pas été simple de dégager un accord sur ce texte. Je me réjouis que les autres partis signataires de l'accord de la semaine dernière se sont montrés solidaires et n'ont pas voté l'amendement. Il y avait un vrai risque d'emporter des ménages dans la précarité ou de les voir fichés par la Banque Nationale."
Selon les chiffres fournis par la BNB, 5.339.237 personnes avaient au moins un crédit à la consommation en cours en février 2020 (7.618.591 contrats au total).