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Jean-Marc Nollet, le co-président d’Ecolo, était l’invité politique de Bel RTL ce vendredi matin. L’écologiste a répondu aux questions de Fabrice Grosfilley, notamment concernant l’épineux dossier de la sortie du nucléaire.
La crise en Ukraine, est-ce qu’elle modifie la donne sur la sortie du nucléaire ?
"Pas particulièrement, non. C’est une crise fort importante à laquelle il faut être particulièrement attentif. Je pense qu’il y a des signaux très inquiétants qui sont donnés. Il faut que la diplomatie puisse trouver sa place. Mais ce n’est pas ça qui influence le plus sur la situation de l’énergie, du nucléaire."
Même s’il y a un risque de guerre, qu’on pourrait envisager de devoir stopper l’importation de gaz russe en Europe et que cela pourrait vraiment faire augmenter les prix et faire peser un risque sur l’approvisionnement. C’est une situation très différente de celle dans laquelle on était il y a deux ans quand vous avez négocié l’accord de gouvernement ?
"Non parce qu’il faut regarder, les faits, les chiffres. Quel est le niveau de dépendance de la Belgique par rapport à la Russie ? Au niveau du gaz, 4% de dépendance par rapport à la Russie, au niveau de l’uranium, puisqu’il s’agit aussi de l’enjeu du nucléaire, 25% de dépendance. Au niveau du pétrole, 30% de dépendance. Vous voyez que la part du gaz dans l’enjeu belge est vraiment particulièrement limité. Par ailleurs, notre approvisionnement en gaz en Belgique est garanti par d’autres pays. Les Pays-Bas, 20%. La Norvège, 60%. Et à Zeebruges on a de quoi offrir trois fois plus de gaz que ce que la Belgique consomme. Donc vous voyez qu’il n’y a pas de danger particulier lié à cette situation-là sur la question de l’approvisionnement."