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L'appel du pied d'Ecolo à l'informateur Paul Magnette: "Nous sommes disponibles", indique Jean-Marc Nollet

Jean-Marc Nollet, co-président d'Ecolo, est prêt à mettre la main à la pâte pour la formation d'un gouvernement fédéral. Suite à la nomination de Paul Magnette en tant qu'informateur royal, le parti écologiste, avec son partenaire flamand Groen, se dit disponible pour négocier "avec les partis qui veulent donner un avenir à la Belgique", comme le déclare Jean-Marc Nollet au micro de Fabrice Grosfilley dans l'invité de Bel RTL ce matin.

En cas d'échec de cette mission de Paul Magnette, Ecolo se dit prêt à repasser aux urnes.

Fabrice Grosfilley: Un gouvernement fédéral avec la N-VA, ça ne marchera pas ? 

Jean-Marc Nollet : Depuis la mission de Didier Reynders et Johan Vande Lanotte, on n'a exploré qu'une seule piste : une formation avec la N-VA. Pourtant, la N-VA n'ose pas assumer clairement sa position, alors que c'est le premier parti, surtout en Flandre. Ce comportement empêche l'Open VLD et le CD&V d'être libres de leurs paroles, et ça rend la situation plus complexe. 

F.G. : On peut se passer du premier parti de Belgique ?

J-M.N. : Bien sûr ! Rien n'oblige sa présence au gouvernement, ni dans la loi ni dans la constitution.

F.G. : Ce n'est pas nourrir un ressentiment francophone déjà présent en Flandre ?

J-M.N. : Ça dépasse l'intérêt de la Belgique et de ses citoyens. Je pense qu'il faut arrêter de calculer : il faut décider, et trouver des solutions. Il y a des enjeux sociaux, économiques, écologiques à prendre en compte.

F.G. : Vous verrez Paul Magnette dans les prochains jours ?

J-M.N. : Je suppose. Nous sommes disponibles comme écologistes, avec Groen, pour nous mettre autour de la table avec les autres partis qui souhaitent donner un avenir à ce pays qui en a bien besoin. Nous voulons être du côté des solutions, et nous nous rendons disponibles.

F.G. : La N-VA n'y est pas, donc c'est une première condition remplie. Vous avez d'autres conditions ?

J-M.N. : La volonté de donner un avenir à ce pays, mais ce n'est pas ici que la négociation va se passer. La situation est difficile, on ne va pas tourner autour du pot. Il y a encore des préalables à vérifier, la mission de Paul Magnette est complexe, et il faut rester très prudent.

F.G. : Comment vous allez convaincre le CD&V et l'Open VLD ?

J-M.N. : Je ne cherche pas à les convaincre via la radio, mais je peux dire que s'ils souhaitent donner un avenir à un pays comme la Belgique, nous serons leurs partenaires.

F.G. : Paul Magnette, qui a le titre d'informateur, ce n'est un retour en arrière, par rapport aux missions précédentes ?

J-M.N. : On recule, parce que certains ont voulu s'enfermer dans une solution qui n'en était pas une. Manifestement, Didier Reynders et Johan Vande Lanotte ont voulu aller plus loin que ce qui était possible dans leur mission.

F.G. : Si l'Open VLD et le CD&V ne sont pas convaincus, si cette mission est un échec, qu'est-ce qui se passe ?

J-M.N. : On ne doit pas anticiper un nouvel échec, on doit prendre le temps de rencontrer et d'écouter chaque partenaire. 

F.G. : Il faudra revoter ? 

J-M.N. : On l'a toujours dit, on n'est pas contre le fait de revoter. Je pense qu'il ne faut pas avoir peur de ça. C'est une hypothèse possible, et on sera prêts. Mais nous préférons travailler à d'autres solutions.

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