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Plusieurs centaines de riverains ont interpellé mercredi soir le conseil communal de Schaerbeek sur sa nouvelle politique de stationnement, dont la gestion a été confiée au 1er janvier à l'agence régionale Parking.Brussels. Une évaluation sera réalisée l'été prochain, a répondu la bourgmestre faisant fonction, Cécile Jodogne.
La généralisation des zones vertes payantes hors zones rouges, contre 50% jusqu'alors, affecte désormais les quartiers résidentiels, et ce les samedis inclus. Le tarif a de plus été augmenté à 2 euros par heure et le stationnement payant allongé jusqu'à 21h00. Des cartes invités peuvent être délivrées pour 5 euros la journée.
Les riverains opposés à ces mesures ont fait valoir une pétition de près de 7.500 signatures. Les commentaires associés pointent un impact sur la clientèle des indépendants, des commerçants et des clubs de sport, mais plus que tout une forte atteinte au lien social. De nombreuses personnes âgées ont fait part de leur crainte de voir leur isolement augmenter. Cette entrave aux visites familiales est plus problématique quand celles-ci fournissent une aide quotidienne, par exemple pour des personnes à mobilité réduite.
"Une décision politique"
"C'est une décision politique, mais elle n'est pas citoyenne, alors qu'elle impacte le quotidien de tout le monde", argue Vanessa Durieux, une signataire. Jesse Pappers, chercheur en mobilité urbaine à la VUB (Vrije Universiteit Brussel), a demandé à la commune d'aller plus loin en rendant par exemple le stationnement payant le dimanche et en imposant un moratoire interdisant la délivrance de cartes de riverain surnuméraire dans les quartiers saturés.
Il avance que son interpellation a été signée par une centaine de personnes de son entourage et avoir mobilisé une cinquantaine de soutiens au conseil communal. "Les voitures occupent une grande partie de l'espace public, mais des résidents n'ont pas de voitures et donc il y a une répartition inégale de l'espace public", signale-t-il.
Les riverains mobilisés ont demandé à la commune de répondre à une quinzaine de questions sous les 15 jours, notamment sur la légalité du règlement. Ils s'interrogent sur l'absence d'enquête publique, sur les éventuelles contradictions avec le plan de stationnement communal en vigueur et sur l'obligation de publier un règlement de police actualisé. Les riverains ajoutent qu'il serait illégal d'avoir deux interpellations sur le même sujet au conseil communal et pointent un possible conflit d'intérêts.