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Depuis le début de la crise ukrainienne, on estime qu’environ 78.000 personnes venant d’Ukraine sont arrivées dans notre pays, dont 40.000 sont inscrites officiellement. Au Heysel, entre 200 et 300 Ukrainiens arrivent chaque jour.
Même si ce nombre tend à diminuer, le défi reste de taille. Et il faut pouvoir soulager les personnes qui ont accueilli chez elles des réfugiés depuis mars. "Je confirme que les familles qui hébergent vivent une expérience fort soutenante et soutenue, ça peut être difficile et on les remercie, il faut les soutenir", a indiqué Pierre Verbeeren, au micro de Fabrice Grosfilley. Le coordinateur Ukraine du gouvernement bruxellois était l’invité de 7h50 sur les ondes de Bel RTL. Il a évoqué le plan de logements qui sera abordé ce jeudi en réunion du Gouvernement de la Région bruxelloise.
Des solutions de sortie en cas de soucis
Environ 7.200 logements durables doivent être trouver pour permettre aux réfugiés ukrainiens d’y vivre. Pour ce faire, il faut "soutenir" et donc inciter les hébergeurs à mettre leur logement à disposition. Cela passera par "des indemnités financières sur le fait qu’ils accueillent", comme le mentionne le coordinateur Ukraine du Gouvernement bruxellois. Ces indemnités viendront du revenu d’intégration sociale de l’Ukrainien, pour "qu’il contribue aux frais du ménage". Il pourrait, par exemple, s’agir de 150 euros pour une personne et de 50 euros par enfant à charge, soit 250 euros pour famille moyenne composée d’une maman et de ses deux enfants.
En cas de problèmes ou de mauvaise entente, des mécanismes seront par ailleurs prévus pour soulager ces hébergeurs, "avec des solutions de sortie", affirme Pierre Verbeeren. "La Région bruxelloise met en place un hôtel consacré à ça, où les gens pourront être hébergés le temps de trouver de nouvelles solutions pour eux", poursuit-il. Des bureaux vides seront également transformés en logement. "C’est un travail colossal", avertit déjà l’interlocuteur. Cela signifie en effet que des sanitaires et des cuisines type industrielles devront être installés pour permettre un minimum de confort aux Ukrainiens. "Il faut un minimum aménager tout ça."
Des villages modulaires en ville
Enfin, Pierre Verbeeren parle d’un plan de 500 places dans des villages modulaires. "Attention, ce sont des zones pas des villages", rassure-t-il. Ces "villages" seront placés dans la ville, avec des modules de qualité et pas de simples conteneurs. Il n’est donc pas question ici de grands camps d’Ukrainiens, "sauf si demain une nouvelle situation change complètement, là il faudrait un plan B mais ce n’est pas à l’ordre du jour."
A ce jour, 6.000 personnes sont arrivées sur le territoire bruxellois, et "ça se passe bien", se réjouit le coordinateur Ukraine du gouvernement bruxellois. "La Belgique a réussi à prendre le défi correctement", conclut-il.