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Quelques résultats partiels des élections législatives commencent à tomber dimanche après-midi. De premières tendances se dessinent en Flandre avec une N-VA en forte baisse et un Vlaams Belang qui monte. Les autres partis de la Suédoise - CD&V et Open Vld - semblent en perte également tandis qu'une vague verte ne s'annonce pas pour l'instant.
"Je suis très préoccupé par l’émergence de cette pensée"
Une percée du Vlaams Belang qui préoccupe fortement le ministre-président Rudy Demotte (PS).
"On n’a pas connu en Belgique un mouvement d’une telle ampleur depuis 1936, quand on voyait Verdinaso et le VNV qui obtenaient des scores préoccupants. Mais si la comparaison historique n’est pas tout à fait exacte, je suis très préoccupé par l’émergence de cette pensée. C’est une démonstration. On avait quand même un gouvernement ancré à droite, on ne peut pas dire le contraire", déclare-t-il.
Il poursuit: "On aurait pu croire que ce gouvernement était un antidote à ce qui allait se produire ce dimanche. Puisqu’en menant une politique de droite, on n’aurait pas accentué le phénomène. Et aujourd’hui, on voit que la droite extrême est en train de gagner."
"On a tendance à oublier le Vlaams Blok en 2004"
De son côté, le politologue Pascal Delwit (ULB) indique qu'il ne faut pas remonter à 1936. "On a tendance à l’oublier souvent, mais aux élections régionales de 2004, le Vlaams Blok avait 24% des voix en Flandre. Ce qu’on vit c’est une percée spectaculaire. C’est un élément très profond dans la Flandre profonde."
"Ce que dit Pascal Delwitt est sur le plan historique parfaitement exact mais la différence est que dans les années 30, il n’y avait pas une formation aussi positionnée à droite que ne l’est la N-VA à côté du Vlaaams Belang. C’est quand un rapport de force préoccupant", a conclu Rudy Demotte.
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