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La cour d'assises de Liège a condamné mardi soir Alexandre Hart et Belinda Donnay à la peine de réclusion criminelle à perpétuité. Dorian Daniels a été condamné à 25 ans de prison. Loïck Masson a écopé d'une peine de 27 ans de prison tandis que Killian Wilmet, mineur au moment des faits, a été condamné à 29 ans de prison. Les condamnations d'Alexandre Hart et de Killian Wilmet ont été assorties de mises à disposition du tribunal de l'application des peines d'une durée de 15 ans. La prison à perpétuité, 30 ans, 29 ans ou 25 ans.
Si certaines personnes ont l'impression que c'est plus ou moins la même chose, dans la réalité cela fait une grande différence. Alors, laquelle? Notre journaliste Dominique Demoulin, spécialisée dans les affaires judiciaires, a fait savoir lors du RTLinfo 19 heures que "la personne condamnée a perpétuité fera au moins 15 ans de prison. C'est certain. Ce n'est qu'après ces 15 ans qu'elle peut demander une liberté conditionnelle. En revanche, si l'on est condamné à une peine inférieure à 30 ans de prison, on peut demander une libération conditionnelle au tiers de la peine."
"On n'obtient pas cette libération conditionnelle n'importe comment"
Selon les calculs et les peines désormais connues, Dorian Daniels – condamné à 25 ans de prison – pourrait donc demander une libération conditionnelle dans 6 ans. "Il faut diviser par trois les 25 ans de prison. A ce qu'il reste, il faut soustraire la détention préventive. (…) Il aurait alors 28 ans."
Demander n'est pas obtenir
Les peines les plus lourdes ont été infligées à Alexandre Hart et Belinda Donnay, la perpétuité. Selon la loi, les deux condamnés pourraient demander leur libération dans 13 ans. (15 ans incompressibles moins les deux années déjà passées derrière les barreaux). Tous les accusés lors des ce procès pourraient donc être libérés dans moins de 15 ans. "C'est de la théorie", précise Dominique Demoulin, avant de poursuivre: "Demander une libération conditionnelle, ce n'est pas la même chose que l'obtenir. On n'obtient pas cette libération conditionnelle n'importe comment. Il faut un plan de réinsertion social. Il ne faut pas qu'il y ait de contre-indication majeure." Exemple, le risque de récidives, la dangerosité du condamné, son comportement derrière les barreaux sont autant d'éléments pris en compte pour une éventuelle libération.
"On notera que deux des accusés, Alexandre Hart et Killian Wilmet, ont une mise à disposition du tribunal d'application des peines car ils ont été diagnostiques psychopathes par les experts psychiatre. La cour donne à la justice la possibilité de surveiller leur parcours après leur libération et éventuellement de les réincarcérer."