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Dans le cadre du dossier de corruption ouvert au parquet fédéral à la suite d'une dénonciation officielle des autorités judiciaires monégasques, les 6 personnes interpellées lundi lors des 9 perquisitions réalisées à Knokke, Bruxelles et près de Namur ont toutes été remises en liberté après audition circonstanciée. Parmi elles, seul Pierre Salik, né en 1930, a été inculpé par le magistrat instructeur du chef de corruption active d'agents publics étrangers. Il a été remis en liberté moyennant le respect de strictes conditions.
On lui reproche d'avoir corrompu des agents monégasques pour acquérir de titres de résidents à Monaco
De très importantes sommes d'argent liquide ont été trouvées et placées sous scellés. Il sera procédé dans les plus brefs délais à un comptage automatisé de celles-ci. L'enquête se poursuit activement et aucune autre information ne peut être communiquée à ce stade, a précisé le parquet. On sait qu’il est cependant reproché à Pierre Salik d’avoir acquis, lui et une dizaine d’autres membres de sa famille, des titres de résidents monégasques. Dans quel but ? La suite de l’enquête devra le déterminer.
Un moyen de cacher certains avoirs et revenus?
"S’installer à Monaco n’est pas illicite. Ce qui l’est, c’est de faire croire qu’on y habite, probablement pour dissimuler d’autres revenus. L’intérêt de faire croire qu’on n’habite pas la Belgique est en effet de ne pas avoir à déclarer un certain nombre d’éléments. Lorsqu’on est habitant du royaume, on doit non seulement déclarer ses revenus d’origine mondiale, mais en plus de ça on doit déclarer les constructions juridiques que l’on a à l’étranger et les comptes que l’on a à l’étranger", a détaillé l’avocate fiscaliste Ines Wouters au micro d’Olivier Pierre et Elisabeth Wouters dans le RTLinfo 13H.
Pierre Salik est déjà connu de la justice, notamment avec l’affaire SwissLeaks via les comptes de la HSBC.