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Sans grande surprise, tous les commerces souffrent depuis plusieurs mois suite aux mesures visant à lutter contre l'épidémie de coronavirus.
Et c'est particulièrement vrai dans les centres-villes. Nous nous sommes rendus à Liège où nous avons rencontré Alysson, barbière dont l'établissement a ouvert ses portes au début du mois d'août. Aujourd'hui, trois mois plus tard, fermée, c'est avec émotion qu'elle envisage l'avenir. "Ma comptable m'a conseillé d'abandonner le mois dernier, mais j'ai dit non. Je vais faire ce qu'il faut, plus d'heures s'il le faut, car après si peu de temps, on n'annonce pas une faillite comme ça, après avoir mis tout ce qu'on avait dedans".
Il y a des dizaines de commerçants dans le même cas à Liège. Lors de la première vague, les commerçants avaient pu s'appuyer sur leur réserve financière. Mais cet automne, ce n'est plus le cas. "Ça s'est épuisé", confirme Elisabeth Fraipont, échevine du commerce. "Même au, niveau de l'horeca: le take-away avait beaucoup de succès lors du premier confinement, mais il y a beaucoup moins de demande actuellement. Sans doute parce que tout le monde est un peu dans le désarroi économique".
D'autant plus qu'à cette crise s'ajoutent les travaux du tram, le prix des loyers de 5.000 à 25.000 euros et le montant exorbitant du précompte immobilier. "On pense qu'il y a 10% des commerçants qui ne vont pas s'en sortir, que ce soient des petites ou des grandes structures", selon Jean-Luc Vasseur, président de l'Association des commerçants de Liège. "Et 20% vont sans doute s'en sortir, mais auront des difficultés pendant quelques années pour tenir la tête hors de l'eau".
Pour de nombreux commerçants, une troisième vague signerait leur arrêt de mort…