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Fabiola et Baudouin : l’amour au-delà de la mort

Le couple royal s’était toujours fixé pour règle de mener une vie discrète, loin des objectifs curieux des paparazzi.

À mille lieues de la monarchie anglaise, Baudouin et Fabiola avaient choisi une autre voie pour toucher le cœur de leur peuple. Elle était certes plus subtile qu’un faste facile ou des articles à sensation dans la presse people.

Elle consistait en une écoute constante et une main toujours tendue vers ceux qui en avaient le plus besoin. Bien sûr, on leur reprocha leur penchant pour l’austérité et le manque d’éclat qu’ils donnèrent à la couronne par rapport à leurs cousins royaux européens mais quand survint le triste jour du 1er août 1993, on comprit à quel point l’attachement que portait le peuple à son roi était important. 

Les Belges ne s’y étaient pas trompés. Ils avaient compris que la véritable valeur d’un homme ne se juge pas à l’éclat de son apparence ou à la magnificence de ses fêtes mais à la pureté de son cœur. Durant les journées chargées d’émotion où les Belges accompagnèrent leur souverain vers sa dernière demeure, le sourire de Baudouin était omniprésent.

De son côté, la reine démontra que la force de l’amour était capable de renverser des montagnes. Chacun garde en mémoire le souvenir des funérailles, les images d’une Fabiola blanche, sereine et digne, d’une jeune Philippine intimidée et du peuple silencieux, massé sur le chemin du cortège.

La Belgique rendait le plus bel hommage à son roi, un hommage qui, par sa ferveur, rappelait celui qui avait été rendu à son grand-père Albert Ier. Fabiola et Baudouin avaient été l’homme et la femme d’un seul amour.

Jamais dans toute l’histoire de la Belgique indépendante, la fonction royale fut à ce point assimilée, non pas à un homme, mais à une paire d’époux, unis dans la vie et par-delà la mort.

Cinquante-quatre ans après leur mariage, Fabiola rendait son dernier soupir. Un moment qu’elle ne redoutait pas et qu’elle qualifiait de passage : celui qui lui permettrait de retrouver, par-delà la mort, l’homme de sa vie.

Patrick Weber, chroniqueur royal

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