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Luc Besson et sa société Europacorp ont été condamnés en appel à verser 465.000 euros de dommages et intérêts au cinéaste américain John Carpenter, à son coscénariste et à Studiocanal pour "contrefaçon" de "New York 1997" dans le film "Lock-Out", selon un arrêt de la cour d'appel de Paris.
D'après cette décision de justice, mise en ligne vendredi par BFM Business, le producteur Luc Besson et Europacorp, ainsi que James Mather et Stephen Saint-Léger, qui ont coécrit et coréalisé "Lock-Out" en collaboration avec Besson, ont été condamnés le 10 juin à verser 100.000 euros de dommages et intérêts à John Carpenter.
Ils devront aussi verser 40.000 euros à Nick Castle, qui a coécrit "New-York 1997", sorti en 1981.
Ils ont également été condamnés à verser 300.000 euros de dommages et intérêts à Studiocanal, qui détient les droits d'exploitation de "New-York 1997", ainsi qu'une somme complémentaire de 25.000 euros à Studiocanal, John Carpenter et Nick Castle.
Un porte-parole d'Europacorp a indiqué qu'ils avaient été "très surpris par la décision. Mais les juges ont parlé et nous acceptons leur jugement", a-t-il déclaré à l'AFP, relevant que les dommages accordés sont nettement inférieurs au montant réclamé.
La cour d'appel a fortement alourdi les dommages et intérêts, fixés à 85.000 euros lors d'un premier jugement rendu en mai 2015 par le tribunal de grande instance de Paris. Europacorp avait alors fait appel.
John Carpenter, Nick Castle et Studiocanal réclamaient au total 2,2 millions d'euros.
Dans sa décision, la cour d'appel souligne les nombreuses similitudes entre les deux films de science-fiction. "Il apparaît que les articulations des trames respectives des deux récits en cause accumulent les similitudes", note-t-elle.
Pour elle, "est constitutive de contrefaçon la reprise massive et semblablement agencée (...) d'éléments essentiels de l'oeuvre ‘New York 1997’".
En outre, elle estime que le TGI de Paris "n'ayant pas pris la juste mesure du préjudice moral qu'ils (John Carpenter et Nick Castle, NDLR) ont subi en regard, notamment, de l'importante diffusion du film ‘Lock Out’", il faut "réévaluer le montant des indemnités accordées à chacun d'eux".
Studiocanal ayant par ailleurs argué que la sortie de "Lock Out" avait fait échouer un projet de remake de "New York 1997", la cour juge que le préjudice subi par la société doit être indemnisé "par l'allocation d'une somme de 300.000 euros".
Film de science-fiction sorti en 2012, "Lock Out" raconte l'histoire de la fille du président des Etats-Unis, qui visite en 2079 une station spatiale où sont détenus des criminels. Les prisonniers prennent le contrôle de la station, et un ex-agent de la CIA est envoyé pour sauver la jeune femme.
"New York 1997" se déroule quant à lui dans un avenir proche, où Manhattan a été transformée en prison de haute sécurité. Un ancien soldat a 24 heures pour trouver le président des Etats-Unis, capturé par les détenus.