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Vous avez été une multitude à exprimer votre révolte face aux images de l'association L224 saisies en caméra cachée dans un abattoir de moutons et de boeufs, pourtant certifiés bio, en France. On y voit des bêtes maltraitées qui parfois meurent dans d'atroces souffrances et sans une once de respect ou de dignité. Certains d'entre vous ont eu des propos durs vis-à-vis des ouvriers qui se sont rendus coupables de ces actes (précisons que l'abattoir a été temporairement fermé depuis la diffusion des vidéos). S'il est légitime que ceux-ci soient éventuellement sanctionnés, il serait injuste et trop facile de s'arrêter à leur seule responsabilité. Car c'est tout un système, tout un mode de consommation, toute une société, et en bout de chaîne nous-mêmes, à travers nos choix de consommation, qui portons une part de responsabilité dans ces dérives de l'industrie agro-alimentaire où l'animal n'est plus considéré comme un être vivant sensible mais bien comme une banale unité de production. Ceci pour satisfaire une consommation mondiale de viande à outrance, source potentielle de problèmes de santé et plus globalement de problèmes environnementaux, la production de viande étant une grande dévoreuse d'énergie.
C'est une telle invitation à la réflexion qui va au-delà des quelques heures d'indignation qui suivent la vision des images de maltraitance que nous a adressée Melly via notre page Alertez-nous.
Le message de Melly: "Ces ouvriers ne souffrent-ils pas aussi du travail répugnant qu'ils font pour nous?"
Comme tout le monde, je suis choquée et blessée et je ne veux pas imaginer ce que ces animaux ont pu ressentir avant de mourrir pour finir dans une assiette.
Maintenant existe-t-il vraiment une fomule magique pour tuer un animal sans le faire souffrir ? Car lui prendre la vie, c'est déjà le faire souffrir.
Personne voudrait naitre pour finir en steak. Les abattoirs tuent des animaux à la chaîne pour répondre à la demande de viande. Ne sommes-nous pas nous aussi responsables de ces crimes en achetant et en mangeant de la viande?
Et puis, ces ouvriers, ne souffrent-ils pas du travail répugnant qu'ils font pour nous? Est-il si facile de tuer des centaines d'animaux et de rentrer chez soi après? Ne sont-ils pas obliger de faire de leur coeur une pierre pour continuer chaque jour ce travail horrible dont personne ne veut et de vivre au quotidien avec ces images bien réelles?
Il est facile de juger mais nous sommes tous responsables de cela. Celui qui achète de la viande, accepte la mort d'un animal. Peut-être est-ce nous qui ne sommes pas assez courageux pour le tuer nous-mêmes ou tout simplement pour renoncer à la viande.