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La direction des Laminoirs de Longtain jette l’éponge. Il fallait effectuer des réparations après une longue période à l'arrêt et suite à des actes de vandalisme ont rendu la reprise de la production impossible. Les 20 travailleurs qui avaient été réengagés pour le nouveau projet vont donc perdre leur emploi.
La relance des Laminoirs de Longtain n'aura pas lieu. Face aux difficultés techniques de remise en marche de l'outil, le nouveau propriétaire de l'entreprise, Joseph Fascella a, la mort dans l'âme, jeté l'éponge ce mercredi. La vingtaine de travailleurs qui avaient été réengagés pour le nouveau projet, perdront leur emploi.
Joseph Fascella, propriétaire des Laminoirs de Longtain, a annoncé mercredi matin à l'assemblée générale des travailleurs sont intention de jeter l'éponge suite à l'impossibilité de relance de la production. La robotique a eu raison de la relance de Longtain. L'entreprise, qui devait initialement recommencer à produire en novembre dernier, après de longs mois d'arrêt dû à la période de transition entre l'ancien propriétaire, Stéphan Jourdain, et le nouveau, avait dû postposer sa reprise pour faire face à de nombreux problèmes techniques dû à la longue période d'arrêt ainsi qu'à des actes de vandalisme. La direction avait annoncé la reprise en début de semaine dernière après le rétablissement de la haute tension. Mais la robotique, cœur industriel de l'entreprise, n'a pas suivi. La ligne de production qui devait fournir une première commande de 700 tonnes de tubes carrés est restée presque inerte. "La machine a peut-être tourné correctement pendant une demi-heure mais elle n'a jamais cessé de se mettre en sécurité à cause de dizaines de pannes", a indiqué Camillo d'Alloisio de la CSC Métal. "La production était impossible."
Le journal L'Echo a fait état mardi d'un investissement de quelque 700.000 euros par le nouveau propriétaire pour faire les réparations d'usage et relancer l'outil. Du côté syndical, on regrette cette issue fatale. "Deux grosses machines ne pouvaient pas redémarrer normalement", a indiqué Philippe Bertleff du Setca au nom du front commun. "Joseph Fascella a fait appel à ses ingénieurs et techniciens mais rien n'y a fait. Il a perdu des commandes et le personnel qu'il a engagé pour reconquérir des marchés n'a pas cessé de postposer des commandes. Le dossier était devenu insurmontable pour le propriétaire. Mais si M. Fascella était arrivé à Longtain quand Stéphan Jourdain est arrivé, soit en mars 2015, nous n'en serions pas là et l'outil serait encore fonctionnel." Le front commun syndical veillera à ce que les droits des travailleurs soient respectés à la lettre. "Les travailleurs y ont cru et c'est la mort dans l'âme que les travailleurs doivent constater cet échec", a poursuivi Camillo d'Alloisio. "La direction de l'entreprise a en tout cas signalé que la trésorerie était suffisante pour garantir les droits des travailleurs.
Selon les syndicats, une réunion du conseil d'administration de l'entreprise doit être programmée prochainement au cours de laquelle l'actionnaire majoritaire, Joseph Fascella, doit informer l'actionnaire minoritaire, la Sogepa, bras financier de la Wallonie, de son intention de se retirer.