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L'attentat au siège de Charlie Hebdo a fait 12 morts et plusieurs blessés. Les noms des personnalités connues ont été relayées, mais outre les cinq dessinateurs réputés, Charb, Cabu, Honoré, Wolinski, Tignous, et le journaliste économique Bernard Maris, d'autres personnes, moins connues figurent parmi les victimes.
Six personnes moins célèbres ou inconnues du grand public sont tombées sous les balles lors de l'attentat au siège de Charlie Hebdo. Il y a d'abord Frédéric Boisseau, un agent de maintenance, salarié chez Sodexo. Il est la première victime des tueurs. Une fois à l'intérieur du bâtiment, ils se sont dirigés vers lui et l'ont abattu avant d'accéder au deuxième étage, où se situe la salle de rédaction de Charlie Hebdo, et d'y faire feu. Le leader mondial des services aux entreprises a d'ailleurs invité jeudi l'ensemble de ses 420.000 collaborateurs présents dans 80 pays à observer une minute de silence en hommage à Frédéric Boisseau.
Le policier chargé de la protection de Charb
Le brigadier Franck Brinsolaro, 49 ans, est également tombé sous les balles. Il est l'un des deux policiers tués dans l'attentat: il était chargé de la protection du dessinateur Charb. Franck était le mari de la rédactrice en chef de l'hebdomadaire L'éveil normand, Ingrid Brinsolaro. Le couple s'était marié récemment et avait deux enfants, dont un de treize mois qu'ils ont eu ensemble. "Ingrid était très discrète sur les activités de son mari. Nous avons appris seulement le jour de l'attentat qu'il assurait la protection de Charb", a indiqué Philippe Rifflet, directeur délégué de l'Eveil normand.
L'hebdomadaire est en deuil et la petite rédaction va se réunir, sans témoin. "L'équipe se retrouve aujourd'hui. Il y a un journal à sortir, nous souhaitons rester entre nous", a déclaré M. Rifflet.
Ahmed Merabet: le second policier abattu, en rue cette fois
Ahmed est le deuxième policier abattu. Il est mort lors de la troisième fusillade avec les forces de l'ordre, survenue lors de la fuite des tueurs. Ahmed a été touché et s'est trouvé à terre, selon la vidéo diffusée sur internet et authentifiée par les enquêteurs. Les deux tueurs sont sortis de leur voiture et se sont approchés à petites foulées du policier. L'un d'eux lui a crié "Tu voulais me tuer!". Le policier a lèvé la main et dit "Non c'est bon chef", avant d'être abattu d'une balle en pleine tête. D'après certains témoignages, il avait 42 ans était musulman et marié. Ces informations n'ont pas encore été confirmées. Sur Twitter, cette photo est présentée comme étant son portrait.
Elsa Cayat, la psychiatre ayant sa chronique "Le Divan"
Parmi les victimes, la médecin, psychiatre et psychanalyste française Elsa Cayat. Elle collaborait à l'hebdomadaire en signant tous les quinze jours sa rubrique "Le Divan".
Mustapha, le correcteur venu de Kabylie
Mustapha Ourrad est aussi décédé. Il était correcteur à Charlie Hebdo, écrit Le Monde. "Il était né en Algérie, mais se revendiquait "kabyle". Orphelin, il était arrivé en France à vingt ans au terme d'un voyage payé par ses amis", révèle le quotidien français. "Après un parcours chaotique, il avait intégré une maison d'édition puis divers journaux où il était apprécié pour ses qualités de correcteur, son érudition, mais aussi son sens aigu de l'autodérision".
Michel Renaud était là pour rencontrer Cabu
Michel Renaud, était invité ce jour-là. Il est le fondateur du festival clermontois Rendez-vous du carnet de Voyage. Ancien directeur de cabinet du maire de Clermont-Ferrand, il était venu mercredi chez Charlie Hebdo pour rencontrer le dessinateur Cabu et lui rendre des dessins prêtés.
Le journal Le Monde, reprenant les informations de l'agence régionale de santé a donné des informations sur les blessés de l'attaque d'hier. 4 personnes étaient en situation d'urgence vitale et ont été opérées et restent hospitalisées, 7 autres en urgence relative ont été hospitalisées et sont sorties à ce jour. Le journal précise que "65 personnes 'pouvant présenter un traumatisme psychologique' sont suivies par la cellule d'urgence médico-psychiatrique.'