"Je n'en ai jamais vu d'aussi grosse": quelle est cette chenille avec des "yeux" que vous avez trouvée un peu partout en Belgique? (photos)

Chaque année à la même période, la boîte mail de la rédaction de RTLinfo.be est envahie de photos d’une espèce bien particulière de chenilles. "Elle est super grande, est-elle de nos régions et de quelle espèce est-elle?", nous écrit Didier depuis Ernage, en province de Namur. "C'est quoi cette chenille? Je n'en ai jamais vu d'aussi grosse", nous envoie Fabian, joignant la photo de la trouvaille de son chat, à Braine-l’Alleud.




Un "regard" expressif et une grande taille

Ce n’est pas la première fois que nous publions un article sur cette espèce de chenille qui semble avoir un "regard" expressif. Il s’agit de la chenille du Grand sphinx de la vigne, qui deviendra plus tard un magnifique papillon de nuit (voir la vidéo au bas de cet article, ou cliquez ici si vous ne la voyez pas). "Elle a la particularité d'avoir des dessins qui ressemblent a des yeux sur l'avant du corps et qu'elle met en évidence pour effrayer ses prédateurs", nous expliquait Jean-Sébastien Rousseau-Piot, de Natagora, lorsque nous lui avions soumis d’autres photos d’internautes il y a quelques années.

Pour répondre à Didier, elle est présente pratiquement partout en Belgique. Et si certains pensent ne jamais avoir vu d’aussi grandes chenilles, c’est bien normal : cette espèce peut atteindre jusqu’à 8 centimètres de long.


Non, ce n'est pas un dard

"Mon garçon vient de trouver une sorte de chenille bizarre avec une sorte de dard à l’arrière devant chez nous", nous dit encore Michel. Le "dard" qu'il mentionne est en réalité d’une petite excroissance typique des espèces de Sphinx, dont on ne connaît pas l’utilité.



Si ces photos de chenilles nous parviennent toujours entre le 15 août et la rentrée, c’est parce que les larves se développent à partir du mois de juillet et jusqu'à la fin du mois d’août: "C’est sûrement dû au fait que les larves sont à la fin de leur développement, donc assez grosses et visibles, mais également parce qu’elles cherchent un abri pour se métamorphoser en chrysalide", nous détaillait Rudy Caparros, entomologiste à l’insectarium "Jean Leclercq" – Hexapoda, à l’occasion d’un précédent article.