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Lors de ses vacances à l’étranger, Virginie reçoit une notification sur son téléphone. En pleine nuit, les caméras qui surveillent sa maison en Belgique ont détecté des mouvements suspects. Elle appelle le 112, mais personne ne parvient à la mettre en contact avec la police belge…
Virginie, 37 ans, vit avec son mari et leur fils dans une maison située à Meise, dans la province du Brabant flamand. Depuis une semaine, la famille est en vacances en Allemagne, et la demeure reste inoccupée en leur absence.
Dans la nuit du 26 au 27 août, la femme reçoit une notification sur son téléphone. L’application reliée aux caméras de surveillance de sa maison l’informe de mouvements suspects autour de son domicile.
Elle regarde et voit, en direct, deux hommes qui essayent de s’introduire chez elle. "Je les voyais contourner le jardin et regarder comment ils pourraient escalader la clôture", précise-t-elle.
La mère de famille tente de contacter le 112, numéro d’urgence européen. Au bout du fil, la police allemande lui explique ne pas pouvoir la mettre en relation avec la police belge.
La femme raccroche et compose le 101, puis le 100, sans succès. "Et bien sûr, mon commissariat local ferme à 20h et n’a pas de permanence de nuit ", raconte-t-elle.
Personne relais
La solution à laquelle elle pense est de prévenir ses voisins via leur groupe WhatsApp de quartier. "On a justement un groupe dédié à la prévention de cambriolage. Une voisine a vu mon message expliquant que des cambrioleurs rôdaient autour de ma maison, et a appelé le 112", explique Virginie.
Mais le temps que la police arrive sur les lieux, les cambrioleurs sont parvenus à s’introduire dans une maison située quelques mètres plus loin.
"Il s’est écoulé une bonne dizaine de minutes entre le moment où j’ai vu les caméras et celui où la police belge a pu être contactée. Ils sont arrivés chez moi 10 minutes plus tard, mais malheureusement, une de mes voisines avait déjà été cambriolée", raconte la trentenaire.
Quand Virginie, toujours en vacances, demande aux policiers ce qu’elle aurait pu faire pour les joindre depuis l’étranger, ceux-ci n’ont aucune réponse concrète à lui donner.
"Ils m’ont dit qu’ils ne savaient pas… Si j’avais pu les avoir directement au téléphone, je leur aurais donné les informations que je voyais sur la caméra en direct. Je leur aurais dit que les hommes n’étaient pas parvenus à rentrer chez, moi mais qu’ils étaient sûrement toujours dans le quartier et qu’il fallait les chercher", certifie la mère de famille.
"Ce n’est quand même pas normal qu’on ne puisse pas appeler la police belge depuis l’étranger", ajoute-t-elle. Elle questionne:"Que doit-on faire dans des cas pareils?".
Une réponse peu satisfaisante
Nous avons mené notre enquête, et la réponse ne satisfera probablement pas Virginie… En Europe, le numéro d’urgence à utiliser en cas de problème est bien le 112.
En ce qui concerne la Belgique, le numéro est le 101. Il est également possible de contacter le 112, mais les personnes au bout du fil vous dirigeront, par la suite, vers le 101, ce qui serait donc une perte de temps.
Par contre, il n’existe visiblement aucun moyen d’être mis en relation avec des services d’urgence belges lorsqu’on se trouve en dehors du pays… et inversement.
Le site officiel du 112, stipule que:"Lorsque vous composez un numéro d’urgence, vous êtes transféré à la centrale d’urgence la plus proche. Si vous appelez le 112 en Europe, vous entrerez en contact, en fonction de l’endroit où vous vous trouvez, avec un opérateur du centre d’urgence de la région. Si vous voulez contacter une centrale d’urgence qui n’est pas située dans la région où vous vous trouvez, il vous est conseillé de passer par une personne de contact qui se trouve dans la région".
Sans le savoir, Virginie a donc eu le bon réflexe en prévenant ses voisins. La meilleure solution, en cas de souci dans votre pays de résidence lors de votre absence, est d’appeler un proche ou une connaissance, pour qu’il ou elle contacte ensuite les services compétents dans le pays.
