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Martine se fait voler son vélo électrique dans un parking SNCB à Enghien: "On prône la mobilité douce mais on ne met rien en place pour la sécurité"

Martine déplore un manque de sécurité après le vol de son vélo électrique à la gare SNCB à Enghien. Le bourgmestre Olivier Saint-Amand assure que les vols de vélo n’y sont pas plus fréquents qu'ailleurs. Néanmoins, le parking de la gare reste un point sensible.

Martine (prénom d'emprunt) s’est fait voler son vélo électrique sur le parking de la SNCB d'Enghien. Le voleur a masqué la caméra de surveillance avec un torchon, puis scié l'infrastructure métallique à laquelle le vélo était attaché avec un cadenas. Au-delà de ce vol, Martine estime que le problème des vols de vélo affecte sa commune plus globalement : "Cela fait des années que la sécurité pour les vélos doit être revue à Enghien", nous écrit-elle via le bouton orange Alertez-Nous. 

La commune d’Enghien particulièrement touchée par les vols de vélo ?

Ce n’est pas l’avis du bourgmestre Olivier Saint-Amand. "Les faits de vol de vélo ne sont pas plus importants à Enghien que dans les autres communes. Les statistiques de la Police montrent que ce phénomène n'a pas une occurrence exceptionnelle chez nous", affirme-t-il. 

En 2022, 30 691 vols de vélos ont été signalés à la police en Belgique. Cependant, une partie seulement de ces vols est officiellement déclarée. On estime que près de 100 000 vélos disparaissent réellement chaque année dans notre pays. Pour la zone de police qui couvre les 6 communes d'Enghien, Brugelette, Chievres, Jurbise, Lens, le commissaire Hars nous indique que 29 vols de vélo ont répertoriés en 2022, 44 en 2021 et 35 en 2020.

"On prône la mobilité douce, mais on ne met rien en place pour la sécurité des vélos", déplore encore Martine. De son côté, le bourgmestre d’Enghien affirme que la Ville "a pris des initiatives, avec les services de police, pour lutter contre ce phénomène". Il évoque une opération de sensibilisation aux gestes de prévention organisée au mois de mai par la police, en lien avec la plateforme d’enregistrements de vélos "My Bike".

Pour rappel, "My Bike" est une plateforme d’enregistrement des vélos lancée au mois d’avril 2024 par les pouvoirs publics. Elle permet d’identifier son vélo à l’aide d’un sticker muni d’un QR code. En le scannant, on peut vérifier si le vélo est déclaré comme volé et le cas échéant, contacter son propriétaire anonymement.
 

Le parking de la gare SNCB, endroit le plus sensible d'Enghien

En revanche, le bourgmestre d’Enghien indique que le parking de la gare est effectivement l’endroit le "plus sensible" de la ville pour les vols de vélo. "Mais depuis que la SNCB a installé une caméra pour surveiller cet espace, le nombre de vols est en diminution, raconte Olivier Saint-Amand. La Police a même pu identifier un auteur bien organisé qui sévissait dans plusieurs gares de notre région".

Vincent Bayer, porte-parole de la SNCB, met en avant les mesures qui ont été prises pour empêcher les vols de vélo dans ce type de parkings : des râteliers à vélos permettant de fixer à la fois le cadre et les roues du vélo, des patrouilles régulières par des agents de sécurité, l’installation de caméras.

Pour Marine De Mey, chargée de projets chez Pro Velo, le type de râtelier que l’on peut voir sur la photo envoyée par Martine, est généralement suffisant. "Parce ce qu’il permet d'avoir au moins deux points d'accroche, de sécuriser le cadre du vélo et la roue", explique-t-elle. "On recommande d’avoir deux cadenas, surtout si le vélo reste longtemps", précise-t-elle.

Traceurs GPS et assurance en ultime recours

Mais Marine De Mey ne se fait guère d’illusions. Malgré toutes ces précautions, certains cyclistes se font tout de même voler leur vélo. Pour optimiser ses chances de le retrouver, outre l’inscription à la plateforme Mybike, il est possible de doter son vélo d’une puce GPS, qui permet de le localiser. "Mais il y a beaucoup des vélos volés qui partent très rapidement vers l'étranger, où il devient très compliqué de remettre la main dessus", note-t-elle.

Afin de limiter les conséquences d’une telle mésaventure, reste le choix de prendre une assurance. Pour un vélo à assistance électrique d’une valeur de 2500 euros, les prix varient de 65 euros à 140 euros par an, en fonction du lieu d’habitation. Vous trouverez le comparatif des assurances réalisé par Pro Velo ici.

 

 

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