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"Il n'y a aucune aide": Vanessa est infirmière de nuit et peine à faire garder son fils, un casse-tête qui lui coûte... jusqu'à 500€ par mois

Vanessa est désemparée. Cette maman solo travaille comme infirmière de nuit et trouver des solutions pour faire garder son fils devient un véritable casse-tête. Dans la situation actuelle, cela lui coûte jusqu'à 500€ par mois de baby-sitting. Existe-t-il des solutions pour ces parents dont les horaires de travail sont atypiques?

"Débrouille" semble être le maître-mot dans la situation de Vanessa. Cette maman célibataire est infirmière depuis quinze ans et travaille la nuit. Des horaires parfois lourds qui ne dérangent pas particulièrement cette Liégeoise qui adore son job. Le hic: faire garder Marceau, son fils de quatre ans, est une tâche plus complexe qu'elle n'y paraît.

"Je ne peux pas laisser mon fils tout seul et il n'y a pas de garde prévue pour les nuits donc je me débrouille, je fais appel à des babysitters, à la famille quand c'est possible", explique notre interlocutrice.

Ça varie de 300 à 500€ par mois

Si toute l'organisation représente déjà "une dépense d'énergie", le problème est surtout financier: "C'est 100% à ma charge, rien n'est remboursé et ce n'est pas une solution bon marché. Ça varie de 300 à 500€ par mois (…) ce n'est quand même pas très logique de payer pour aller travailler."

Vanessa estime que les personnes qui travaillent de nuit font figure d'oubliés en ce qui concerne la problématique des gardes d'enfants : "Il n'y a aucune aide et pourtant, on est quand même nombreux." Selon Statbel, 10% de la population active effectue du travail de nuit en Belgique, soit à peu près 500.000 personnes. 

"C'est vraiment le règne de la débrouille"

Selon la Ligue des familles (association de soutien à la parentalité), Vanessa est dans le vrai concernant les gardes de nuit : "On sait que ça concerne beaucoup de parents et qu'il n'y a aucune solution structurelle légale. C'est vraiment le règne de la débrouille", affirme Madeleine Guyot, la directrice générale.

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Elle continue : "On sait qu'il y a des initiatives d'ASBL qui existent. Mais ce ne sont pas du tout des solutions étendues sur tout le territoire de la communauté française et elles ne sont pas financées de manière structurelle."

Dès lors, la Ligue des familles demande deux choses : "La mise en place de solutions de garde collectives, mais aussi des solutions de garde individuelle parce qu'on sait que les solutions collectives ne vont jamais pouvoir satisfaire la demande qui reste particulière et diversifiée quand on a un horaire atypique", avance Madeleine Guyot.

En d'autres termes, l'idée serait d'avoir des espèces de crèches de nuit de même que des alternatives de type garde à domicile. Ce sont des exemples, mais dans un cas comme dans l'autre, l'association pointe trois conditions indispensables :

  • Il faut que ce soit accessible financièrement pour les parents.
  • Les personnes engagées doivent avoir suivi une formation de qualité, au niveau des puéricultrices dans les crèches.
  • Que les travailleurs puissent avoir des contacts corrects.

Est-ce envisageable ?

Les demandes de la Ligue des familles, et de Vanessa, sont-elles réalisables ? Pour le savoir, nous nous sommes adressé à Valérie Lescrenier, ministre de la petite Enfance. Elle confirme que les possibilités actuelles sont limitées : "Aujourd'hui, au niveau du milieu d'accueil, les formules les plus étendues sont des plages horaires qui couvrent la période de 5 heures à 23 heures."

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À en croire les dires de la ministre, il pourrait y avoir de l'espoir pour Vanessa et les autres parents dans la même situation à l'avenir : "La volonté du gouvernement est de favoriser la remise au travail. On doit pouvoir étudier cette situation et proposer aux familles des solutions pour faire garder leurs enfants."

Pas question de s'emballer trop vite pour autant. Valérie Lescrenier précise que "tout reste encore à construire". Il va donc falloir patienter et en attendant… se débrouiller.

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