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La semaine dernière, beaucoup de Belges se sont mobilisés pour sauver Pia. Un bébé de 9 mois atteint d’amyotrophie spinale, une maladie qui peut être mortelle. Le médicament qui pourrait permettre à Pia d’être sauvée coûte très cher. Les parents ont donc demandé aux personnes qui le souhaitaient d’envoyer un SMS pour les aider à obtenir un peu d’argent. Chaque message envoyé rapportait 2 € à la famille. En fin de compte, les parents ont réussi à lever 1,9 millions d’euros, une somme suffisante pour administrer le traitement à leur bébé.
Parmi les donateurs, on trouve un Flémallois (Liège) de 14 ans. Sa maman a contacté Sudpresse car il a envoyé 722 SMS via son téléphone. "Cela partait d’une bonne intention. Il pensait que plus il en envoyait, plus il aidait Pia... mais sans savoir qu’à chaque fois il déboursait deux euros. Moi-même, j’ai envoyé un SMS à deux euros et j’ai reçu directement un message de mon opérateur m’informant que le SMS était payant. J’ai accepté de l’envoyer en sachant que je payerais deux euros, mais je n’en ai envoyé qu’un seul", explique Corinne, la maman du garçon, à nos confrères de Sudpresse.
Elle souhaite mettre en garde d’autres parents pour ne pas que le cas se représente dans d’autres familles : "Il semble que mon fils n’ait pas reçu ce message. Par contre, il recevait après chaque envoi un message indiquant que ce SMS était gratuit. Il n’a pas compris que c’était le SMS de retour qui était gratuit et qui confirmait son envoi d’un SMS à 2 euros." La maman du jeune homme veut aider la famille de Pia, "mais pas au-delà de mes propres moyens financiers", dit-elle.
"Orange m’a précisé qu’il ne pouvait pas me rembourser ni arrêter les SMS envoyés ! Je vais contester cette facture auprès du médiateur des Télécoms et nous verrons ce qu’il en adviendra. Orange me dit qu’il ne sait rien faire avant que la facture soit éditée, le 25 octobre. J’ai stoppé le GSM de mon fils puis Orange l’a carrément coupé. Or, mon fils souffre de dyspraxie, un trouble du développement de l’enfant dont un trouble de la coordination. Il a donc un besoin urgent de son GSM. Mais Orange me réclame une somme de 250 euros comme provision pour réactiver le téléphone", désespère la mère du jeune garçon.
"Il me semble que dans ce genre de situation, il faudrait préciser que ces SMS doivent être réservés aux personnes majeures et pas aux mineurs", conclut-elle auprès de Sudpresse.