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L'accident d'un avion militaire algérien, qui s'est écrasé mercredi matin après son décollage près d'Alger, a fait 257 morts, majoritairement des militaires et des membres de leurs familles, a annoncé le ministère algérien de la Défense dans un communiqué. L'appareil, un Iliouchine 76, un quadriréacteur civil ou militaire de fabrication soviétique puis russe, s'est écrasé à 08h50 HB, peu après son décollage de la base aérienne de Boufarik, à environ 25 km au sud-ouest d'Alger.
"La plupart sont des employés de l'Armée nationale populaire ainsi que des membres de leurs familles"
Les victimes sont les 10 membres d'équipage et 247 passagers, "dont la plupart sont des employés de l'Armée nationale populaire ainsi que des membres de leurs familles", précise le ministère, sans faire état d'éventuels survivants. D'après le site internet du constructeur, l'IL-76 peut transporter entre 126 et 225 passagers, selon les versions. L'avion de transport devait atterrir dans la journée à Tindouf, à 1.800 km d'Alger, près des frontières du Maroc et du Sahara occidental.
Une personne au sol blessée
Selon un photographe de l'AFP sur place, l'appareil s'est écrasé dans un champ à proximité immédiate de la base. La zone de l'accident est inhabitée, mais une personne au sol, le gardien du champ a été blessé par des débris et transporté à l'hôpital, selon des témoins qui ont dit à l'AFP avoir entendu une explosion au moment de la chute de l'avion. Des centaines d'ambulances et des dizaines de véhicules de pompiers, sirènes hurlantes, ont convergé vers l'épave. Sur les images retransmises par une chaîne algérienne, on voit une fumée noire s'élever aux abords d'une autoroute et une foule de badauds et de responsables de la sécurité se tenant dans un pré aux alentours du site du crash. Les flammes, qui ont ravagé la quasi-totalité de l'avion, sont désormais éteintes, a constaté le photographe.
Aucune hypothèse n'a été pour l'heure avancée pour expliquer l'accident
De nombreux véhicules de pompiers et d'ambulances étaient visibles sur les lieux, bouclés par les forces de sécurité qui empêchaient journalistes et badauds de s'approcher. Le vice-ministre algérien de la Défense, également chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP, forces armées algériennes), le général Ahmed Gaïd Salah, s'est rendu sur les lieux de l'accident et à ordonné la mise en place "immédiate d'une commission d'enquête afin de déterminer les circonstances de l'accident", selon le ministère de la Défense. Aucune hypothèse n'a été pour l'heure avancée pour expliquer l'accident. En février 2014, 77 personnes - militaires et membres de leurs familles - avaient péri dans l'accident d'un Hercules C-130, appareil de transport de l'armée algérienne, qui s'était écrasé alors qu'il survolait le mont Fortas, près d'Oum El Bouaghi (500 km à l'est d'Alger). Une personne avait survécu. Le ministère de la défense avait attribué l'accident aux mauvaises conditions météorologiques.