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Le président des Etats-Unis Donald Trump a promis de protéger le port d'armes et de faire passer une loi restrictive sur l'avortement tardif en récitant son discours sur l'état de l'Union, mardi soir à la Chambre des représentants à Washington. Les annonces multiples du républicain ont provoqué l'ire de la cheffe démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi qui a déchiré le discours du président, une fois celui-ci prononcé.
"Je protégerai toujours le second amendement pour garder et porter des armes", a fait valoir le président en référence à la constitution américaine, acclamé par des élus républicains et certains démocrates, rapporte l'agence dpa. Le sujet est sensible aux USA où les fusillades mortelles, souvent qualifiées de terrorisme intérieur, sont fréquentes. Le milliardaire new-yorkais a aussi appelé le Congrès à adopter une loi visant à restreindre l'accès à l'avortement tardif.
"Nous devons tous convenir que chaque vie humaine est un cadeau sacré de dieu", a encore déclaré Donald Trump, reprenant un thème défendu par les conservateurs qui veulent limiter davantage l'avortement. L'homme fort de Washington s'en est aussi pris aux migrants sans-papiers, leur promettant d'"être rapidement renvoyé hors du pays" après y être entré illégalement. Les propos ont aussi déclenché une salve d'applaudissements républicains. Il a pointé du doigt les villes américaines qui se déclarent sanctuaires pour les clandestins qui y sont les bienvenus, en contraste avec la ligne dure du président. Le républicain s'en est aussi pris au "socialisme" dans l'état de l'Union qu'il accuse de "détruire la nation".
Au cours de son discours d'une heure et 20 minutes, le président s'est en revanche abstenu de faire mention de la procédure de destitution ouverte à son encontre par les démocrates, et dont le procès touche à sa fin. Il devrait être acquitté lors du vote prévu mercredi. La chef démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a manifesté de façon spectaculaire mardi son désaccord avec Donald Trump en déchirant ce qui semblait être une copie de son discours prononcé devant le Congrès. En se présentant devant l'assemblée, celui-ci avait refusé de serrer la main de la démocrate qui la lui tendait.