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Accusé de blanchiment d’argent par le biais de la Loterie Nationale, Didier Reynders garde le silence. Une attitude qui intrigue, tandis que la stupeur domine dans le camp libéral.
Dans le RTL info 19h, Martin Buxant, référent politique, souligne que l’ancien commissaire européen adopte une attitude déjà observée par le passé : ne pas commenter dans l’immédiat et laisser l’orage passer avant de contre-attaquer.
"À plusieurs reprises au cours de sa carrière, Didier Reynders a été dans le viseur de la justice. À chaque fois, il a attendu avant de répliquer et a obtenu gain de cause", rappelle le spécialiste.
Cette méthode avait notamment été utilisée face à des accusations de compte frauduleux au Luxembourg dans les années 2000, ou encore lors de soupçons de détournement de fonds d’origine libyenne. Cependant, cette fois, l’affaire semble plus délicate.
Des soupçons étayés par des mouvements financiers suspects
Contrairement aux précédentes accusations, l’enquête actuelle repose sur des informations précises. La justice, comme la Loterie Nationale, ont confirmé l’existence de mouvements financiers jugés suspects sur le compte de Didier Reynders.
La question centrale reste l’origine des fonds en liquide utilisés par l’ancien ministre pour ses opérations via les jeux de hasard. La justice attend des explications de sa part.
Une réaction de Reynders aurait été essentielle
"C’est pour cela qu’une réaction de Didier Reynders aurait été essentielle à présenter ce soir, ne serait-ce que pour rappeler le principe de la présomption d’innocence", insiste Martin Buxant.
Stupeur dans le camp libéral
Dans les rangs libéraux, la consternation est palpable. Plusieurs interlocuteurs interrogés ont exprimé leur incompréhension face à ces accusations.
"Tous sont sous le choc. Ils n’arrivent pas à imaginer Didier Reynders se livrer à des actes de blanchiment via un compte de la Loterie", ajoute le journaliste.
Des accusations venues de nulle part ?
Pour certains observateurs, une question subsiste : pourquoi ces accusations surviennent-elles maintenant ? Didier Reynders n’exerce plus de fonctions politiques ou européennes de premier plan. Si ces accusations relèvent d’un règlement de comptes, leur timing interroge.
"En 30 ans de carrière politique au plus haut niveau, Didier Reynders a eu le temps de se faire de nombreux ennemis. Mais s’il s’agit d’un règlement de compte, il arrive fort tard ", conclut Martin Buxant.
Pour l’heure, l’ancien commissaire européen reste silencieux.