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A Roubaix, Pécresse défend la République et promet plus de sécurité

"Impunité zéro" et défense de la République: après quatre jours à l'isolement à cause de Covid, Valérie Pécresse s'est invitée mardi dans un quartier de Roubaix devenu un symbole de la montée de l'islamisme pour y promettre plus de sécurité.

Arrivée vers 14H30 sur place pour ce déplacement surprise, la candidate LR à la présidentielle a remonté la rue de Lannoy, l'un des endroits où la chaîne M6 avait tourné un reportage très commenté sur la montée de l'islam radical.

"Il était important d'avoir une séquence républicaine", explique-t-elle, quelques heures après que son rival d'extrême droite Eric Zemmour s'est rendu à Sevran, ville de Seine-Saint-Denis marquée par des violences urbaines, en assurant qu'il allait "éradiquer la racaille".

"Dans cette campagne, il faut parler de la République qui est partout chez elle et lutte contre tous les phénomènes, que ce soit les guerres de bandes ou les phénomènes d'islamisme radical", affirme la candidate, qui faisait là son retour sur le terrain, à douze jours du premier tour.

Accompagnée de Xavier Bertrand, l'un de ses anciens rivaux pour l'investiture LR, Valérie Pécresse, à la lutte avec M. Zemmour pour la quatrième place dans les sondages, commence par écouter longuement des riverains.

"Je suis ici depuis 1986 et le quartier a beaucoup changé. C'est horrible, on en a marre", explique une dame âgée. "On laisse une voiture la nuit, elle a pris feu. Une caméra de surveillance a été installée mais jamais branchée, on ne sait pas pourquoi!", abonde sa voisine.

Un homme, la trentaine, déplore qu'"on peut pas laisser jouer les enfants devant la porte" et s'agace: "nos impôts servent aussi pour la sécurité".

"Je suis venue pour que votre message soit entendu, je le porte, je veux l'impunité zéro", répond Valérie Pécresse, qui glisse ses propositions de vidéo surveillance et de police municipale armée.

La candidate, qui avait promis de "ressortir le Kärcher" contre la délinquance il y a quelques semaines, rappelle aussi son projet de loi constitutionnelle inscrivant "le droit à la sécurité" et "ça, ça change tout".

Son arrivée, entourée d'une nuée de caméras, ne passe pas inaperçue, sur les trottoirs étroits de cette rue bordée de maisons de brique fatiguées.

Si quelques passants l'arrêtent -- "ici on est oubliés!" lance une femme - d'autres partagent moins son constat.

- "Faux problèmes" -

"Il n'y a pas de radicalisation ici, notre problème c'est un problème d'image", lui assure un jeune commerçant, qui déplore "que certains aient peur de venir". Mais "il n'y a aucun problème à avoir des commerces issus de l'immigration".

"C'est très politique, on parle de faux problèmes. Faut pas être figés sur le fait qu'un magasin vend des djellabas", ajoute-t-il après le passage de la candidate.

"C'est pas l'Afghanistan ici, il y a un caviste une mercerie..." ajoute un passant.

La visite se conclut près d'une des librairies citées dans le reportage de M6, qui avait fait grand bruit en révélant la vente de poupées dans visage dans certains commerces.

Mais à l'arrivée de la candidate, le rideau métallique achève de se fermer. "L'effet Pécresse-Bertrand", raille-t-elle, avant de déplorer que "rien n'ait été fait depuis le reportage".

"Il faut se donner les moyens de lutter contre cet islamisme, ces prêcheurs de haine" et "si je suis élue présidente, je donnerai aux maires et aux préfets autorité pour fermer les librairies vendant des livres prêchant des idées radicales et contraires à la République", ajoute-t-elle.

Quelques heures auparavant, à Marcq-en-Baroeul où elle intervenait devant des entrepreneurs, Valérie Pécresse avait assuré vouloir "reconstruire des quartiers avec de la mixité sociale réelle, de la sécurité et de l'ascenseur social"

"Je suis une des seules candidates qui parle de comment construire une France sans ghettos urbains", avait-elle assuré.

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