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L'hôpital CHR Sambre et Meuse victime de piratage informatique: quel risque pour les patients hospitalisés?

L'hôpital CHR Sambre et Meuse a été victime d'une attaque informatique. Le piratage concerne le site de Namur et celui d'Auvelais. Cette attaque s'est déroulée dans la nuit de jeudi à vendredi, mais elle a encore des conséquences aujourd'hui. Le système informatique et téléphonique est hors-service. Tous les dossiers et résultats des patients sont inaccessibles.

C'est le retour au 20e siècle à l'hôpital CHR Sambre et Meuse en province de Namur. Les infirmières doivent encoder à la main les coordonnées des patients et vérifier à deux fois avant de distribuer leur médication. "On doit retranscrire tout pour la facturation pour la pharmacie puisqu'avant, comme tout était informatisé, c'était automatique. On cliquait sur 'administrer' et ça nous revenait. Maintenant, on doit facturer pour chaque médicament et compter pour chaque patient combien il en a reçu", explique Stéphanie Pierrard, infirmière en chef du service orthopédie au CHRSM de Namur. 

Ce service, comme beaucoup d'autres, fonctionne à moitié. 14 lits sur 30 sont occupés. Pourtant, depuis vendredi, la situation s'améliore. Désormais, les urgences acceptent tout le monde. Il faut "juste" que ce monde accepte d'être patient... 

"Quand on arrive, on est un peu perdu parce que les guichets à l'accueil sont fermés, là où on s'annonce. Mais il y a deux dames qui sont là pour nous orienter donc moi, je n'ai pas eu de mal à trouver mon chemin", témoigne une patiente de l'hôpital. "J'ai juste eu un coup de téléphone la semaine passée pour dire que mon rendez-vous était maintenu malgré la situation", dit une autre patiente.

Quelque part à l'abri, des informaticiens travaillent à reconstruire un réseau informatique. Il leur faudra deux ou trois mois pour tout rétablir complètement. "Tous nos appareils médicaux fonctionnent. Il n'y a aucun danger pour les patients qui sont hospitalisés", rassure Stéphane Rillaerts, directeur général du CHRSM à Namur et Auvelais. "Simplement, nous ne sommes pas en mesure d'assumer nos activités dans les délais habituels parce que les procédures alternatives que nous avons dû mettre en place prennent plus de temps."

D'expérience, on sait que les hackeurs peuvent monnayer jusqu'à 3.000 euros un dossier. Mais pour l'instant, aucune demande de rançon n'est formulée. L'hôpital se bat contre un virus dont il ne connaît toujours pas l'origine. 

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