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"Nous prions tous les jours" : des rochers menacent de s'effondrer à proximité d'un institut à Amay

Des rochers menacent de s'effondrer sur une route à Amay, en province de Liège, le long de la Meuse. C'est la deuxième fois en quelques mois que la route est fermée à cet endroit à cause de risques d'effondrements. 
 

Depuis quelques jours, un bloc rocheux de 18 mètres de haut et 3 mètres de large perd plusieurs amas de pierres . Le bruit des éboulements à répétition a alerté les responsables de l'abbaye de Flône située juste à côté. "Il faut aller très vite à ce moment-là. J'ai prévenu la police, j'ai prévenu les pompiers. Mon idée première, c'était de pouvoir faire sécuriser la route." précise Colette Pineur, présidente du pouvoir organisteur de l'institut. Les lieux accueillent chaque 1 500 élèves, mais heureusement, aujourd'hui  en période de vacances, aucun n'était présent. Seuls quelques soeurs ont entendu les craquements de la roche. 

Parmi elles, Soeur Eva Marie. Elle fait partie de cette collectivité depuis 50 ans et la fragilité de la roche ne la rassure pas. "Cela nous inquiète quand même très très fort, que ce soit pour les enfants, pour les automobilistes, pour tout le monde. Comment faire pour arrêter la chute des pierres ? Nous prions tous les jours".

Soeur Eva Marie s'inquiète puisque ce n'est pas la première fois que des rochers menacent de tomber. En 2023, des travaux ont été réalisé pour éviter pareille

situation. Un travail assez complexe qui devra être refait. "La première phase, ça va être de casser tous les blocs qui se trouvent à l'arrière du treillis pour enlever la pression, parce que ce n'est pas bon du tout. Si nous les laissons la boue qui continue à venir va s'accumuler derrière les blocs et va ajouter de la pression sur le filet", nous explique Sébastien Jaumoche cordiste.

Ce phénomène arrive de plus en plus souvent. Selon l'architecte Stéphane Brassine, le coupable serait le réchauffement climatique. "Lorsque la météo est très humide, les cailloux se délitent et tombent. Aujourd'hui, le filet a fonctionné, mais il faut désormais le renforcer pour garantir la sécurité pour la suite". Pour cela, la commune attend de recevoir un filet de protection fabriqué en Suisse. Les travaux de sécurisation prendront fin le 3 novembre prochain.

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