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Il y a quelques jours, des marcassins ont été abattus à quelques mètres d'une habitation à Seraing. Ces faits provoquent des tensions entre riverains et chasseurs. Une enquête a été ouverte.
Des cris d’agonie d’une mise à mort de sangliers, poursuivis par une dizaine de chiens à quelques mètre des habitation. Mercredi 9 octobre, alors qu'elle se promenait aux abords du Val-Saint-Lambert, à Seraing, Mélanie a été choquée par ce qu’elle a découvert. "J'ai vu le petit marcassin mort en me promenant avec ma petite fille", raconte-t-elle. J'ai vraiment été apeurée et indignée qu'ils tombent sur un animal en bord de route", déplore-t-elle.
Elle nous raconte le déroulement de certaines chasses : "Il faut savoir que d'abord ils font courir les chiens pour attraper la bête qui agonise je ne sais pas combien de temps, pour ensuite tirer dedans", se désole Mélanie.
Une pratique autorisée
La battue est une méthode de chasse légale. "J'étais totalement en règle", se défend Patrice. "Il faut savoir qu'il n'y avait pas de chasseur dans le secteur, donc il n'y avait aucun danger pour les riverains", assure-t-il. "Il n'y avait aucune arme dans le secteur. La première arme était à environ 500 ou 600 mètres de là."
Chaque année en cette période, les chasseurs entrent en action. Leur rôle est de réguler la faune, préserver les habitats et les pelouses endommagées par des centaines de sangliers.
"Depuis le 14 octobre 2010, nous avons atteint plus de 2.000 sangliers", indique Patrice, le chasseur. "Si on ne l'avait pas fait, on se retrouverait actuellement avec 25 à 30.000 sangliers sur la commune de Seraing."
Même si la police appelée sur place n’a constaté aucune infraction quant à la méthode de chasse employée, le bourgmestre a ouvert une enquête.