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À l'approche du Grand-Prix de Spa Francorchamps, les prix des hébergements explosent: "Cela ne fonctionne pas toujours"

Lors du Grand-Prix de Spa Francorchamps, les prix des hébergements explosent dans la région. Entre les structures stables qui proposent des prix élevés depuis des années et les plus petites structures qui tentent de se faire un nom, augmenter les nuitées ne fonctionne pas à tous les coups. 

Faites x2, x4, parfois x6 ou 10, d’année en année, les prix des hébergements explosent dans la région spadoise lors du Grand Prix de Formule 1. Même si le phénomène n’est pas neuf, il a tendance à s’accroître et la venue d’investisseurs étrangers y contribue. Les locaux se mettent dès lors au diapason pour rester alignés et bien sûr continuer à faire de bonnes affaires. Que ce soit de manière déclarée ou non. 

Des prix stables pour les structures bien implantées 

Dans les hôtels et les gîtes de grande capacité, ce sont bien souvent les membres des teams, voire des pilotes qui y logent. S’ils ne restent pas dans leur propre bus "full" équipés, dans l’enceinte du circuit. Et bien souvent, cela reste l’apanage de quelques enseignes qui ont fait leurs preuves auprès des dirigeants ou des pilotes eux-mêmes. Exemple à l’Hôtel de la Source, qui se situe en bordure du circuit, dans le village de Francorchamps. La moitié de la grille des pilotes de F1 s’y retrouve, les contrats sont rapidement renouvelés d’année en année.

L’Hôtel de la Source qui, grâce ou à cause de son implantation et surtout de la politique tarifaire très élevée pratiquée dès sa première année, a inexorablement entraîné une hausse des prix dans la région. Mais désormais, sa direction ne fait plus la course à la surenchère, grâce à la fidélité des teams, et donc les prix n’ont suivi que l’inflation. "On voit que certaines nuitées se vendent plus chères qu'ici. Par exemple, pour la nuitée de samedi soir à 2000 euros. En ce qui nous concerne, on a une certaine stabilité au niveau des prix", indique Sophie Coumont, directrice de l’Hôtel. Cela donne aujourd’hui 4 200 euros pour 4 nuits, alors qu’on peut trouver dans certains endroits, et pas toujours dans la région, une nuitée à 2000 euros. 

C’est aussi l’objectif du tout jeune hôtel-restaurant "Palmarès", dans le centre de Spa, en face du Casino, donc la déco est clairement dédiée au circuit et à ses champions. En deux ans, il a déjà réussi à se créer une clientèle qui travaille au circuit, et cherche aujourd’hui à la fidéliser. "Plutôt que de mettre une chambre x10 ou x6, on vise une clientèle qui reste plusieurs jours et qui travaille au circuit", explique Géorgia Richetti, gérante de l’hôtel-restaurant. Pas besoin là non plus d’exploser les prix lors du GP F1, ils sont finalement dans la lignée d’autres grandes courses de la saison, et donc plus élevés que lors de la période creuse. 

Une opportunité rare. 

Des investisseurs locaux tentent de faire de même, notamment dans le secteur des gîtes de grande capacité, un secteur de plus en plus réglementé. Et il faut se battre pour conserver le patrimoine immobilier de la région, et tenter de se faire une place sur le marché. Pierre-André Goffin, avec son associé, a créé les Villas Seven, aménageant deux villas de luxe du hameau de Cockaifagne, pour un total de 34 places."C'est une opportunité rare dans la région et on sait que d'autres sont prêts à mettre la main dessus, notamment, des investisseurs étrangers", explique Pierre-André Goffin, co-fondateur des Villas Seven, qui tente de se faire un nom auprès des teams. Il vise aussi les teams et autres grosses structures (comme Pirelli par exemple), mais lors du week-end du Grand-Prix 2024, il louera encore à la chambre. 1805 euros pour 2 nuits, 2 jours minimum. 

Ceux qui tentent de se faire une place 

Et puis, il y a des gîtes de plus petite capacité, maisons ou chambres d’hôtes. Lors de ce Week-end un peu spécial, certains gestionnaires ou particuliers tentent d’augmenter nettement leurs tarifs, ce qui ne garantit pas toujours les réservations, même si les habitués de la F1 sont prêts à parfois débourser des sommes folles. Alexandre Willem gère deux gîtes dans le village de Solwaster (Sart-lez-Spa) : son petit gîte a très vite été réservé ; pour le plus grand, il a tenté de faire X6, mais a dû revoir ses ambitions à la baisse. 
 

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