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Il y a trop d'abandons de chevaux, ce refuge est complètement saturé: "On ne sait pas tous les sauver"

La vie est compliquée dans les refuges pour chevaux. À Faimes, en région liégeoise, la section équestre du refuge Animal Sans Toit est saturée. Les chevaux sont abandonnés en raison de problèmes financiers de leurs propriétaires.

C'est un rituel pour Fabrice : chaque matin, il fait le tour des écuries et salue ses petits protégés. Derrière cette tendresse se cache un sentiment d'inquiétude. Depuis peu, tous les box sont occupés.

"On a dû mettre des poneys ou des chevaux à deux par box ou par stabulation pour en prendre et en sauver le maximum possible", explique Fabrice Renard, co-propriétaire de l'asbl Animal sans toit.

Il y a ici une soixantaine de chevaux pour 50 places disponibles : ces animaux ont été abandonnés par leurs maîtres, le plus souvent pour des raisons financières.

"Les pensions dans les manèges augmentent. Tous les prix augmentent : la paille, le foin, les grains. Et ça cause des difficultés à certaines personnes pour alimenter leurs animaux. Ils se retrouvent alors bien souvent dans des prairies avec un abri. Mais malheureusement, c'est insuffisant, surtout dans des conditions climatiques comme on a", ajoute Fabrice Renard. 

En hiver, le travail est colossal pour les équipes. Chaque jour, les chevaux sont emmenés en promenade, les box sont méticuleusement nettoyées, et il faut s'assurer qu'aucun animal ne manque de nourriture. "On a quelques personnes qui sont salariées, mais la plupart, c'est des bénévoles qui le font. Et malheureusement, les bénévoles deviennent de plus en plus rares. Il faut savoir qu'il faut s'investir, qu'il fasse beau, qu'il fasse laid", explique encore le co-propriétaire du refuge.

"Tous les refuges sont dans la même situation"

Fabrice travaille également avec la police. Il accueille des animaux qui ont été enlevés de force à leurs propriétaires. Là aussi, l'avenir est incertain. "Lorsqu'on a des saisies, des reprises d'animaux, si on n'a pas de place, on ne sait pas les accepter. Et plus ou moins tous les refuges sont dans la même situation. Donc on n'arrive pas à replacer certains animaux, et malheureusement, on ne sait pas tous les sauver", conclut Fabrice Renard.

Le refuge espère attirer de nouveaux bénévoles et recevoir davantage de subsides pour éviter de devoir refuser certains dossiers dans les prochaines semaines.

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