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Vous êtes nombreux à avoir contacté notre rédaction via le bouton orange Alertez-nous pour signaler une rave party dans les anciens bâtiments de la caserne militaire de Bierset. L'événement n'était pas autorisé. Le bourgmestre de Grâce-Hollogne en a été informé durant la nuit. Vu le nombre de participants, entre deux et trois mille, la police n'est pas intervenue. "Quand on fait appel aux différtentes réserves au niveau de la police fédérale et locale, on n'avait que 25 ou 30 hommes pour intervenir", explique Maurice Mottard, bourgmestre de Grâce-Hollogne.
Il y a 80.000 euros de matériel
Si ce genre de fête clandestine semble improvisée, ce n'est pas du tout le cas. Plusieurs tonnes de matériel sono, groupes électrogènes et des dizaines de camions sont présents. "Il y a 80.000 euros de matériel. Ça vient de notre poche et on fait ça. Demain on peut se le faire saisir par exemple. Même en sortant tout à l'heure, c'est possible", explique un organisateur.
On danse pour nous, pour se sentir bien
Les premiers fêtards sont arrivés cette nuit vers 2h du matin. Très vite, plusieurs milliers de personnes venues de France, des Pays-Bas et de Belgique se sont rassemblées dans l'ancienne caserne militaire. "Moi je l'ai appris à 3h30 du matin, par des amis qui étaient déjà là", confie une participante. Une autre jeune femme explique pourquoi elle est présente. "On ne danse pas pour les autres. On danse pour nous, pour se sentir bien, pour se sentir exister dans un monde où on est tellement contraint et restreint quotidiennement que ça en est étouffant", confie-t-elle.
L'événement non autorisé s'est tenu dans un endroit désaffecté, sans poste médical avancé et sans plan d'urgence. Le risque est là, mais les participants en sont conscient. "Tout le monde range tout et tout le monde est respectueux. Du plus jeune au plus vieux, les gens savent qu'on n'a pas le droit d'être ici, donc ils font l'effort de ranger et de faire en sorte que ça se passe bien un minimum", confie un jeune homme.
La rave party était prévue jusqu'à ce lundi. La police a finalement négocié un arrêt pour ce dimanche à midi. Les organisateurs ont ainsi coupé la musique en début d'après-midi.