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"Une situation très catastrophique": 500 animaux découverts dans "des conditions désastreuses" dans une ferme à Enghien

Plus de 500 animaux maltraités ont été secourus la nuit dernière dans une ferme d'Enghien. Selon Animaux en Péril, ils étaient destinés à un abatage illégal sans étourdissement.

La nuit dernière, un contrôle de l’agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA), de l’Unité Bien-être animal wallonne et de la police a révélé que plus de 500 animaux dont 470 moutons étaient mal traités dans une ferme d'Enghien. C'est ce que révèle dans un communiqué l'ASBL Animaux en Péril.

"Dès son arrivée, l'agent de l'Afsca a remarqué plusieurs infractions, concernant tant le bien-être que la traçabilité des animaux", a expliqué à Belga la porte-parole de l'Afsca, Aline Van den Broeck. Pour de nombreux moutons, la ferme (qui vend mais n'élève pas le bétail) ne disposait pas des documents d'identification nécessaires.

Entassés les uns sur les autres

Selon l'ASBL, ces animaux étaient destinés à un abatage illégal sans étourdissement. "Ils sont entassés les uns sur les autres, sont contraints de se partager quelques mètres carrés et vivent sur une couche impressionnante de fumier", précise Animaux en Péril. "Destiné à un abattage illégal, sans étourdissement, le troupeau n’a pas été élevé sur place. La preuve en est qu’on y retrouve une grande diversité de races de moutons et des états de santé variant de moutons à l’agonie à moutons récemment alimentés."

Nous avons rencontré Sophie Locatelli, vice-présidente de l'association, aux côtés d'autres membres prenant soin d'un mouton: "C'était une situation très catastrophique qu'on a vécu hier, avec des centaines d'animaux dans un endroit horrible. On a rarement vu ce genre de situation. Il y avait des vaches, des chiens, des chats, des poules, des canards. Il y en avait dans tous les coins et dans des conditions désastreuses pour eux. C'était absolument pas en accord avec leurs besoins", témoigne-t-elle.
 

Dans des refuges

L'ASBL précise que plusieurs animaux ont dû être conduits par les refuges dans la nuit dans différentes cliniques vétérinaires : deux veaux à l’état de faiblesse extrême, des agneaux séparés trop tôt de leur mère, des moutons souffrant d’abcès purulents. "Ce sauvetage sans précédent fait entrer les associations dans une ère d’incertitude", indique le communiqué. "Au total, 470 moutons sont répartis dans plusieurs refuges partenaires dont Animaux en Péril. Une crainte plane sur les équipes, celle d’être appelée dans les jours qui viennent pour sauver d’autres animaux en détresse."

Chaque année, l'Afsca effectue des contrôles sur tout le territoire à l'approche de l'Aïd al-Adha (ou Aïd al-Kabir, soit la Fête du Sacrifice, l'un des plus importants événements du calendrier islamique) afin de vérifier la traçabilité des animaux destinés à être consommés à cette occasion. Cette célébration aura lieu dimanche. Le contrôle mené dans la ferme hennuyère n'intervenait pas dans ce cadre, a précisé la porte-parole de l'agence fédérale.

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Commentaires

2 commentaires

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  • Bravo l'afsca des fois un peu trop pointilleuse mais fait du bon boulot et elle.empêche et protège les consommateurs de manger de la me..... dans les gargotes.

    Roger
     Répondre
  • Quelles sanctions pour les "propriétaires" crapuleux ??? J'ai pu lire que ces pauvres bêtes provenaient de différents endroits (pays ?) : serait-ce un trafic ?

    Gérard De Rubbel
     Répondre