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Le ministère public a sollicité mercredi devant le tribunal correctionnel de Charleroi une peine de neuf ans de prison ferme contre un trentenaire poursuivi pour viols, atteintes à l'intégrité sexuelle, production, diffusion et détention de fichiers montrant des abus sexuels sur des mineurs d'âge et pour avoir approché une gamine de 12 ans à des fins sexuelles sur internet. Une ASBL française a dénoncé les agissements du prévenu.
En septembre 2023, le parquet de Charleroi reçoit un courrier de l'ASBL française "Les Enfants d'Argus". L'autorité judiciaire apprend que le prévenu discute sur internet avec ce qu'il pense être une gamine de 12 ans. En réalité, il s'agit d'un piège mis en place par l'association qui traque les prédateurs sexuels. Plusieurs échanges de messages sont joints au courrier de dénonciation, confirmant les intentions sexuelles du suspect envers la prétendue mineure d'âge. Une enquête est ouverte. Le matériel informatique du suspect, saisi et analysé, révèle l'existence de 144 images montrant des violences sexuelles sur des mineurs d'âge dans le GSM du détenu, ainsi que des photos de son propre sexe et 213 vidéos du même genre.
La nièce de l'individu, née en 2017, est identifiée parmi les victimes sur les photos dénudées. Cette dernière, âgée de plus de cinq ans au moment des faits, a aussi été victime de plusieurs agressions sexuelles de la part de son oncle paternel. "Je suis coupable. Je regrette ce que j'ai fait et jamais je ne me le pardonnerai", a confié le prévenu en audience publique.
Une peine de neuf de prison ferme a été requise par le parquet contre le suspect. À la défense, un sursis probatoire a été plaidé pour les agressions sexuelles et les fichiers pédopornographiques.
Le jugement est attendu le 6 novembre prochain.