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La pluie de ces dernières semaines a contraint les organisateurs du Feel Good Festival d’Écaussinnes à annuler l'édition de cette année. Le terrain était jugé beaucoup trop instable. Que va-t-il se passer pour les autres festivals comme celui de Dour qui commence dans un mois?
Des dizaines de techniciens sont sur place, à Dour. La prévention commence dès maintenant, il faut préserver les terres. Sur le site, 55 000 m2 de plaques d'acier sont placées pour les véhicules, coût 650 000 euros de location. Tout est monté par les backstage. Des zones entières sont protégées avec 35 km de barrières. "Ça coûte très très cher, c'est un investissement qu'il faut d'année en année revoir ou adapter ou augmenter", explique Damien Dufrasne, organisateur du festival de Dour. "Je pense que dans des grands festivals comme les nôtres, si on veut vraiment accueillir les gens dans de bonnes conditions, il faut savoir que dans le budget, il y a un montant qui va à un moment, en fonction des conditions, devoir partir. Ce budget, on pourrait dire que c'est 50, 100, 200 000 euros, ça dépendra du temps... "
Quid des autres festivals?
La météo a été si chaotique à Ronquières l'été dernier qu'il a fallu faire appel aux agriculteurs. A Enghien, LaSemo a dû évacuer ses festivaliers durant deux heures. Cette année, il y a un plan B pour les parkings, des infrastructures renforcées et plus d'abris. Là encore, les organisateurs s'adaptent à plusieurs cas de figure, du déluge à la canicule. "Ça fait partie de notre métier, il faut essayer d'effectivement prévoir tous les scénarios, tous les scénarios météo, mais aussi tous les autres risques qui peuvent arriver, et ils sont nombreux sur un festival", souligne Samuel Chappel, l'organisateur. "Mais je suis très confiant parce que d'abord, ce n'est pas la météo qu'on nous annonce pour la mi-juillet, et on a essayé de mettre en place et de prévoir tout ce qu'on pouvait pour ce scénario-là, comme pour beaucoup d'autres."
LaSemo ne s'assure pas face aux aléas du temps. Ronquières et Dour, eux, ont pris une protection spécifique. "On est assuré contre l'annulation, les intempéries, le risque terrorisme, donc on a toutes les assurances qu'il faut", indique Damien Dufrasne. "Mais on ne souhaite à personne qu'on annule un festival, parce qu’effectivement, même si on est assuré, c'est quand même une gifle, ce n’est pas agréable pour personne, pour le festivalier, pour les organisateurs, et c'est compliqué de s'en remettre. "
Moins serein, le Graspop débute jeudi. Un tiers des parkings sont inutilisables à cause des pluies. Le festival s'organise en urgence avec des planchers en plastique.