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Le procureur a requis, mercredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, une peine de 20 ans de prison ainsi qu'une mise à disposition du tribunal de l'application des peines (TAP) d'une durée de 10 ans à l'encontre de Jean-François G. Il a estimé qu'il ne faisait aucun doute que cet ingénieur biochimiste de 33 ans a tenté d'assassiner son meilleur ami Gaël en l'empoisonnant à l'aide de thallium en 2021 et 2022. La victime a subi des souffrances indescriptibles et est aujourd'hui polyhandicapée.
"Je pense que le prévenu est un homme intelligent et dangereux, capable de récidiver en ayant appris de ses erreurs", a avancé le procureur pour justifier la sanction sévère qu'il requiert. "C'est un crime perfide et de trahison, qui a engendré un niveau de douleur qu'on n'a jamais vu", a-t-il souligné.
Me André Risopoulos, conseil de la partie civile, a qualifié la tentative d'empoisonnement de "crime impensable et inouï", "d'une réelle cruauté tant le corps de la victime est supplicié, tant elle vit un calvaire". "Je ne suis pas sûr que l'histoire judiciaire belge ait déjà connu un tel exemple."
Jean-François G. est prévenu pour avoir administré du thallium à son meilleur ami, Gaël, en août 2021, en diffusant le poison dans sa nourriture. Il est également soupçonné d'avoir poursuivi son projet meurtrier en avril 2022, alors que la victime commençait à se sentir un peu mieux après des mois de souffrances physiques intenses.
Le prévenu nie être l'empoisonneur, bien que l'enquête a mis en évidence qu'il avait acheté en avril 2021 une grande quantité de thallium. Ce produit hautement toxique ne peut pas être vendu aux particuliers. Il n'est plus sur le marché belge depuis environ 20 ans.
