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Plusieurs centaines d'étudiants rassemblés contre la présence de l'ex-ambassadeur d'Israël en France à l'ULB: neuf personnes arrêtées

L'ancien ambassadeur d'Israël en France, Elie Barnavi, a participé lundi soir à une soirée conférences-débats organisée par l'Université libre de Bruxelles (ULB). Une mobilisation rassemblant plusieurs centaines d'étudiants s'est tenue en marge de l'événement pour dénoncer la venue de l'ancien diplomate. De son côté, l'ULB a déclaré avoir "tout mis en œuvre" pour que la conférence puisse avoir lieu.

La conférence "Israël-Palestine : où va-t-on ?" était vivement critiquée depuis plusieurs semaines par le mouvement d'occupation étudiante de l'ULB en soutien à la Palestine. La venue d'Elie Barnavi "normalise la politique coloniale israélienne", insiste le mouvement étudiant, qui pointe certains propos tenus par l'ex-ambassadeur depuis le 7 octobre.  

L'ULB a toutefois maintenu l'événement, qui a débuté à 18h00 au centre culturel Flagey. Elle s'est déclarée "fidèle à la tradition du libre-examen et soucieuse de ne pas alimenter de positions extrêmes".

"Nous avons choisi d'organiser des débats rassemblant un panel d'experts du Proche-Orient, dans une perspective équilibrée et raisonnable, pour susciter le dialogue plutôt que crisper les positions", a souligné lundi l'administration.

Le quartier Flagey était barricadé par la police plusieurs heures avant le début de la conférence. Le cortège de manifestants, parti de l'ULB vers 17h00 pour rejoindre la place, n'y est pas parvenu - les rues avoisinantes étant bloquées par la police. Une autopompe était campée aux abords de la place, et un hélicoptère survolait la zone. Les manifestants ont ensuite été dispersés par la police avant d'être nassés à plusieurs endroits.

Neuf personnes ont été interpellées, a indiqué la police à l'agence Belga. Au moins une personne a été "sérieusement blessée" à la tête après avoir reçu plusieurs coups de matraque, selon le mouvement étudiant.

L'université avait indiqué, dans la journée, avoir "tout mis en œuvre" - notamment au niveau sécuritaire - "pour que les échanges puissent avoir lieu dans les conditions propices à un débat serein et constructif".

 

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