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Le parquet de Bruxelles a requis vendredi des peines de quatre à huit ans de prison contre 28 personnes poursuivies pour traite d'êtres humains et exploitation de la prostitution. Les suspects auraient exploité de jeunes filles ghanéennes et nigérianes pour qu'elles se prostituent, amassant d'importantes sommes d'argent. De nombreux prévenus ont été interpellés l'an dernier lors d'une opération de grande envergure menée par la police judiciaire fédérale de Bruxelles.
Selon le parquet de Bruxelles, deux hommes (un Nigérian et un Togolais) ont transféré les jeunes filles d'Italie vers la Belgique et les ont placées dans des bars à Bruxelles, avec l'aide d'un troisième prévenu (de nationalité sierra-léonaise). Les victimes étaient également forcées d'acheter du matériel à des prix exorbitants.
Vingt-et-une femmes, principalement d'origine ghanéenne et nigériane, comparaissent également devant le tribunal correctionnel. Elles ont souvent exercé comme travailleuses du sexe dans le passé mais louent désormais des endroits de prostitution. D'après le parquet, ces femmes auraient exigé des loyers excessifs.
En septembre 2023, la police judiciaire fédérale de Bruxelles avait perquisitionné 56 adresses réparties dans les arrondissements judiciaires de Bruxelles, d'Anvers, de Flandre orientale et de Liège. Il s'agissait à la fois de bars dans le quartier de la gare de Bruxelles-Nord et des domiciles des suspects. Trente établissements ont été mis sous scellés et ont fait l'objet d'une fermeture judiciaire.