Partager:
La crise sanitaire n'arrête pas les Belges qui continuent à partir en vacances. Et à Noël, ils seront quelques-uns à profiter de quelques jours de congé en Belgique, comme à l'étranger. À partir du 18 décembre, toute personne revenant d'une zone rouge devra passer 10 jours en quarantaine. Après sept jours, ces personnes devront également être testées. Mais comment cette quarantaine sera-t-elle contrôlée ? Intervenant dans C'est pas tous les jours dimanche, Marc Lejeune, bourgmestre de Beauraing (cdH), explique qu'il "faut bien reconnaître que c'est très difficile. Je vois mal nos agents de police aller frapper aux portes et demander à nos citoyens comment ils vivent la quarantaine à l'intérieur de chez eux".
Selon lui, cette quarantaine du sens car "on arrive à une période où on ne peut pas se permettre de relancer l'épidémie". Mais les moyens de la police sont limités. "Si les directives sont vraiment claires et précises pour nos agents de police, ils répondront présents comme ils le font depuis le début de cette épidémie et on se débrouillera. Mais franchement, ce n'est pas notre mission première. Depuis le début, je crois que la porte de sortie de cette épidémie, c'est l'adhésion de la population, le civisme, le respect des gens." "S'il vous plait, respectez les règles et si on vous demande de vous mettre en quarantaine, c'est peut-être inutile pour la plupart mais dans certains cas, c'est bien utile et il faut le faire", ajoute-t-il.
La première étape: le formulaire
Invité sur le plateau, Pierre-Yves Dermagne, Vice-Premier ministre et ministre de l'Economie et du Travail (PS), assure que la police fédérale disposera de moyens supplémentaires "pour faire en sorte, notamment aux frontières, de vérifier que les gens qui quittent ou reviennent en Belgique ont bien rempli le fameux formulaire, le PHPLF (…) Dès lors qu'on quitte le territoire belge et qu'on va séjourner à l'étranger plus de 48h, on a l'obligation de remplir ce formulaire et de lister son lieu de résidence".
Des contrôles auront lieu aux frontières pour vérifier que ce formulaire a bien été rempli. "Ce sera la police fédérale, mais on va essayer aussi de s'appuyer sur la police locale et éventuellement sur des services régionaux, ce sera discuté en comité de concertation vendredi."
Dans l'émission, Alain Maron, ministre bruxellois de la Santé (Ecolo) a expliqué "le parti pris en Région bruxelloise". Il s'agit "d'essayer d'aider les gens à respecter leur quarantaine. Pour certains, c'est compliqué. Ça peut coûter de l'argent, poser des problèmes de logement. Donc on investit dans des agents de terrain qui vont voir sur le terrain comment ça se passe. La quarantaine est-elle respectée? Quelles sont les conditions? Comment venir en aide aux personnes? On a des dizaines d'agents sur le terrain mais on va accentuer cette politique, notamment dans les quartiers les plus denses et où il y a le plus de circulation du virus".
COVID-19 Belgique : où en est l’épidémie ce dimanche 13 décembre ?