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La jeune femme qui avait proféré des insultes racistes dans un magasin de sport à Liège a été privée de liberté ce matin. Elle est entendue par la justice. Les policiers sont venus la chercher chez elle ce matin. Elle est privée de liberté le temps de son audition devant le parquet notamment pour la protéger de la déferlante de violences sur les réseaux sociaux dont elle est victime. Cette manager est soupçonnée d'incitation à la discrimination à la haine ou à la violence. Une procédure que condamne son avocat, Maître Philippe Zevenne: "Moi j'ai vu une personne qui avait l'air effectivement fort amaigrie, qui ne mangeait plus, qui avait peur pour elle et pour sa famille. Elle a quand même été exposée. Même si on n'a pas vu entièrement son visage, des personnes peuvent la reconnaître."
Les réseaux sociaux se déchaînent depuis quelques jours suite au scandale. Licenciée avec indemnités, cette manager reconnaît ses propos maladroits. Gérante depuis deux ans de cet établissement où 80% du personnel est d'origine étrangère. Ce jour-là, personne ne l'aurait interpellé.
La jeune femme souhaiterait un retour au calme tout comme la ville. "Adopter un comportement délictueux ne plaide pas pour la cause de la tolérance et de la multiculturalité dont Liège peut se vanter d'être un ardent défenseur," explique le communiqué de la Ville. L'avocat poursuit: "Les personnes qui se sont déchaînées ont eu ce qu'elles voulaient en quelque sorte. Elle a perdu sa place, maintenant elle souhaiterait que ça s'arrête. J'entends que des plaintes ont été déposées par diverses associations. On verra ce que ça donne, si le Parquet va donner suite jusqu'au bout. De toute façon, s'il faut, on se défendra et ma cliente est très sereine par rapport à ça", conclut-il.
La 'Ligue de défense noire africaine' a déjà annoncé qu'une manifestation aura lieu demain devant le magasin où la vidéo a été tournée.